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Benoît Vauxion, nouveau président du comité technique

Benoît Vauxion succède à Laurent Delorme à la présidence du comité technique de la Safer du Loiret à la Safer Centre. Il nous raconte sa prise de fonction ainsi que les missions qu’il s’est données.

Benoît Vauxion est le nouveau président du comité technique du Loiret de la safer Centre.
Benoît Vauxion est le nouveau président du comité technique du Loiret de la safer Centre.
© A.B.

Benoît Vauxion a 58 ans. Il est maraîcher producteur de plants de légumes. Il est depuis neuf ans président de la Fédération de Groupama du Loiret et c’est dans ce cadre qu’il a accédé, il y a trois mois, à la fonction de président du comité technique du Loiret au sein de la Safer du Centre.

« J’ai ainsi remplacé Laurent Delorme, qui lui est devenu P.-D.G. de la Safer du Centre ».

« Le comité technique dont je suis devenu le nouveau président est chargé de mener à bien les missions de la Safer, explique-t-il. En d’autres termes, il s’agit du Parlement du foncier de la Safer.

C’est une instance où l’on présente différentes candidatures et où l’on arbitre sur le candidat le plus idéal en fonction de différents critères : la profession (agriculteur ou non), agriculteur à titre principal ou non, agriculteur biologique ou conventionnel, être jeune agriculteur et la structure en pondération d’hectares ». Cela est encadré par le Code rural.

« La valeur du comité technique est la pluralité des horizons politiques, socioprofessionnels et philosophiques de chacun d’entre nous », ajoute-t-il.

Selon Benoît Vauxion, la Safer a un déficit d’image notamment à cause du principe de préemption. Ce principe permet à la Safer de se substituer aux éventuels acheteurs de terrains afin d’œuvrer à la protection des espaces agricoles naturels et forestiers.

« Contrairement aux idées reçues, ce droit est très peu utilisé au sein de la Safer du Centre et du Loiret : nous n’en avons ouvert qu’un seul en 2018, zéro en 2019 et seulement un à l’heure actuelle, en 2020. Il est utilisé à la demande de candidats à la suite de notifications, à l’indication d’une mutation d’un bien. Il est traité dans le même cadre que le droit de priorité. »

Le nouveau président se donne donc pour mission d’essayer de redorer l’image de la Safer et de la faire connaître car, réplique-t-il : « Je me suis aperçu que nous ne sommes pas assez connus ou alors pas connus pour ce que nous faisons réellement ».

« Il faut que l’on démystifie la Safer en montrant ses nombreux avantages. Par exemple, elle offre la possibilité de démanteler des parcelles de terres, sans risque fiscal pour les vendeurs. Elle peut donner le droit d’exploiter, sans passer par la Commission départementale d'orientation agricole (CDOA). Ou encore, elle peut faire des conventions de mise à disposition (CMD). Les CMD sont des locations à titre précaire avec une durée maximale de six ans renouvelable une fois. »

La Safer du Centre a une véritable expertise sur le terrain du foncier. Elle compte aujourd’hui trois conseillers fonciers dans le Loiret.

De plus, elle possède deux services spécialisés régionaux : un concernant les propriétés forestières et rurales et la seconde concernant les collectivités. Ce sont des services transverses spécialisés, qui viennent en aide aux conseillers départementaux.

La Safer, c'est quoi ?

La Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) est une société anonyme, sans but lucratif, avec des missions d’intérêt général, sous tutelle des ministères de l’Agriculture et des Finances. Les Safer couvrent le territoire français métropolitain et trois DOM. Issues des lois d’orientation agricole de 1960 et 1962, elles permettent à tout porteur de projet viable — qu’il soit agricole, artisanal, de service, résidentiel ou environnemental — de s’installer en milieu rural. Les projets doivent être en cohérence avec les politiques locales et répondre à l’intérêt général.

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