Aller au contenu principal

Portrait
Bérengère Evain, lunetière

Meilleur ouvrier de France dans la catégorie Lunetiers, Bérengère Evain a ouvert un atelier-boutique à Barbizon (Seine-et-Marne).

Bérengère Evain.
© L.G.-D. - Horizons

«Je voulais offrir quelque chose de différent à mes clients. Un stage de lunetterie dans le Jura durant une semaine en 2015 m’a rendue accro », explique Bérengère Evain qui a été installée durant quinze ans comme opticienne à Toulouse (Haute-Garonne).

En 2017, elle quitte le Sud de la France pour s’installer à Paris où elle est embauchée par la Maison Lafont à La Madeleine dont la collection est entièrement dessinée et conçue dans son studio design. « Durant les trois années passées chez eux, ils m’ont laissé libre accès à l’atelier pour préparer le concours de Meilleure ouvrier de France. » Après une première sélection, elle a réalisé une œuvre sur un sujet précis à laquelle elle a consacré 400 heures de travail qui lui permettent de devenir en 2019 Meilleur ouvrier de France en tant que lunetière (l’une des deux seules femmes Mof dans cette catégorie).

« J’ai toujours été manuelle et adoré la mécanique. Lors de mon premier stage en lunetterie, j’ai trouvé génial d’utiliser ma passion pour fabriquer des objets dans le cadre de mon métier », raconte Bérengère Evain qui a appris à travailler différentes matières : l’acétate de cellulose, le cuir de poisson, le bois, la corne, etc. Elle privilégie la réutilisation et aime mélanger les matières et réaliser des incrustations.

Si la Maison Lafont lui a apporté le jackpot dans ce domaine, devenir Mof lui a amené la notoriété que le métier n’a pas. Cela lui a permis de lancer son atelier-boutique dans la rue principale du village des peintres à Barbizon (Seine-et-Marne). Elle a d’ailleurs récemment travaillé avec une artiste locale dont la toile est intégrée à une monture de lunettes.

Sa cible préférée : la clientèle particulière. « Ici, on choisit les matières et je travaille sur mesure comme chez une couturière. Travailler avec le client en direct offre la possibilité de laisser libre cours à la création. Du côté des clients, le regard est différent. Quand ils viennent chez moi, ils cherchent du sur mesure. La clientèle connaît la valeur du travail et de l’art. Le tarif n’est pas un frein car je reste abordable, souligne la lunetière qui réalise également des collections d’opticiens comme la Maison Gouverneur Audigier. Si je ne suis pas compétitive par rapport à une usine, certaines maisons font appel à nous pour des marchés de niche. C’est gagnant pour les deux parties ».

Aujourd’hui, Bérengère Evain aimerait développer son activité avec les gens du secteur, d’où une communication accrue via les réseaux sociaux, mais elle refuse de travailler en distanciel.

En décembre, elle s’est vu remettre le label Artisan du tourisme de Seine-et-Marne lancé par Seine-et-Marne attractivité et la chambre de Métiers et de l’Artisanat. « C’est très agréable d’être à côté d’artisans déjà assis. Il y a plein de savoir-faire à faire vivre en France. »

Biographie

2017 : installation en Île-de-France.

2019 : décroche le titre de Mof (Meilleur ouvrier de France). Installation à son compte.

2021 : ouverture de son atelier.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité