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Blé : une fin de campagne tirée par la demande asiatique

FranceAgriMer relève à 10,6 Mt (contre 10,4 Mt en mars) ses prévisions d’export de blé tendre vers les pays tiers, sous l’influence de la demande asiatique. Il existe même un potentiel de hausse, d’après certains opérateurs. D’une qualité «atypique» en 2014-15, le blé français trouve sa place sur le marché.

© Hervé Garnier

«La fin de campagne prend une tournure asiatique, a déclaré Olivia Le Lamer, chef de l’unité Grandes cultures, à l’occasion du conseil spécialisé Céréales le 8 avril. Cela témoigne d’une bonne gestion (par les opérateurs) de la qualité atypique du blé.» La récolte 2014, suite à une météo défavorable, comprend en effet de gros volumes fourragers. Les précédentes exportations de blé tendre vers l’Asie remontent à 2009-10. Elles atteignent, depuis le 1er juillet 2014, quelque 700 000 t. Leur dynamisme fait que «certains opérateurs voient un potentiel de hausse dans les 10,6 millions de tonnes prévues» à fin juin pour l’export de blé tendre vers les pays tiers. Au 1er avril, les embarquements depuis les ports français atteignent 8,3 millions de tonnes (9,4 millions de tonnes l’an dernier à la même époque).

Volatilité accrue

En orge, la hausse des expéditions vers la Chine se confirme mois après mois. Cette destination représente 1,8 million de tonnes au 1er avril (contre 100 000 t à la même date l’an dernier), soit 75 % des volumes concernés par le grand export. Au final, le bilan 2014-15 a un profil «extrêmement rare», selon les termes d’Olivia Le Lamer. Les exportations vers les pays tiers, estimées à 3,1 millions de tonnes d’orge (contre 2,9 millions de tonnes en mars), dépassent en effet celles vers l’Union européenne, à 3 millions de tonnes. «Il y a plus de volatilité (sur les marchés céréaliers) ces derniers temps», a par ailleurs signalé l’experte. «Les prix mondiaux ont du mal à trouver une direction», a-t-elle expliqué, notant leur faible niveau à cause d’une «forte pression» de l’offre.

Rémi Haquin, président du conseil spécialisé Céréales, a, lui, souligné l’effet bénéfique de la dévaluation de l’euro. «Le prix Matif exprimé en dollars serait le même entre celui d’avril et celui de septembre, a-t-il relevé. S’il y a une différence, c’est à cause du taux de change.»

Blé : 82 % des agriculteurs tiennent compte du taux de protéines pour choisir leur variété

L’enquête de FranceAgriMer sur les variétés de blé tendre pour 2015 montre que 82 % des agriculteurs intègrent un peu (58 %) ou beaucoup (24 %) le taux de protéines comme critère de choix, contre 68 % en 2014. «La prise en compte du taux de protéines s’améliore, a souligné le président Rémi Haquin à l’occasion du conseil spécialisé céréales le 8 avril. Reste encore du travail, d’où l’intérêt du plan protéines.» Chez 51 % des agriculteurs, c’est la rémunération qui les inciterait à semer davantage de variétés sélectionnées pour leur aptitude à faire de la protéine. 10 % répondent le critère agronomique, 9 % la volonté d’associer rendement et protéine, 7% la gestion des engrais azotés. «De nombreux organismes stockeurs ont une grille (de paiement selon la) protéine : certains l’ont depuis vingt ans, d’autres, depuis l’an dernier, a noté Rémi Haquin. Il y a un effet pédagogique (du plan protéines) sur les acheteurs.» L’enquête montre aussi que les blés panifiables dominent avec 94 % des surfaces (91% l’an dernier).

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