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Élevage
Boiteries en élevage : le GDS propose des solutions

La section bovine du GDS d'Eure-et-Loir a tenu sa traditionnelle réunion le 11 février à Miermaigne, en présentiel et en distanciel. Le thème des boiteries en élevage a été particulièrement développé.

La réunion annuelle de la section bovine du Groupement de défense sanitaire (GDS) d'Eure-et-Loir s'est déroulée jeudi 11 février, à Miermaigne. Une poignée d'éleveurs a assisté à la réunion sur place, une vingtaine sur Internet.

Claire Auguste, la directrice du GDS, et Clémence Ripaux ont d'abord fait le tour des prophylaxies réglementées (brucellose, leucose, IBR) et fait le constat d'une prévalence sur le territoire relativement faible. Seule la BVD (diarrhée virale bovine) fait l'objet d'une surveillance particulière et son éradication est en ligne de mire.

La future Loi de santé animale rebat les cartes dans ce domaine.

Le point qui interpelle le GDS néanmoins, est la forte hausse des avortements (118 déclarations soit + 45 % en 2020). « Tous les élevages sont concernés », a précisé Claire Auguste.

Des pistes d'explication ont été avancées, comme la prévalence de la fièvre Q du fait des températures élevées — possiblement transmissible à l'humain avec le risque de provoquer un avortement —, la néosporose, le virus de ­Schmallenberg, le paramphistôme — un parasite qui remplace la douve…

« Les vaches ont subi la sécheresse, nous savions qu'il y aurait des problèmes cet hiver », a pointé l'éleveur Pascal Trécul.

Ensuite, le thème des boiteries a été développé. « Le sabot est le reflet du tissu qui le produit », a expliqué Clémence Ripaux en introduction de son intervention. Selon elle : « Pour un bovin, il est normal de marcher sur un sol irrégulier. Le sabot s'use sur les surfaces dures, sinon il grandit et cela peut engendrer des lésions. La génétique a amélioré beaucoup de points en races bovines mais rien sur celui-là ».

Néanmoins : « Si l'on gère bien la ration, l'aliment, l'humidité et l'hygiène des bâtiments, il y a moins de boiteries ».

Les causes des boiteries peuvent donc être alimentaires — acidose, carences, déficit énergétique par exemple —, provenir d'un panaris ou encore de la maladie de ­Mortellaro.

Cette dernière, qualifiée de maladie du siècle, provient d'une bactérie, elle est cousine de la syphilis : « Elle se répand très vite et est quasi impossible à éradiquer, a prévenu Clémence Ripaux. Quand elle est dans un élevage, elle reste. Elle arrive par introduction d'animaux ».

Pour la technicienne du GDS, il convient d'observer régulièrement la propreté des pattes des animaux. La clé du succès pour venir à bout des boiteries est une détection précoce. Pour ce qui est des traitements, si la cause est un panaris, on peut utiliser un antibiotique à large spectre localement.

Si c'est la maladie de Mortellaro : « Outre la désinfection ou les antibiotiques, il y a une solution à étudier, ensemencer l'environnement avec du kéfir fait maison, on trouve facilement la recette sur Internet, ou avec de bonnes bactéries achetées ».

En fin de réunion, un rappel a été fait d'abord sur l'activation de la Cellule départementale de prévention de la maltraitance animale. « L'éleveur a un rôle de sentinelle de ce qui se passe dans le voisinage. C'est toujours plus compliqué quand on intervient avec un train de retard, c'est un constat d'échec pour tout le monde », a souligné le président du GDS, Bertrand Desvaux.

Enfin, un focus a été fait sur le Pacte biosécurité et bien-être en élevage, lancé dans le cadre du Plan de relance gouvernemental, dont l'objectif est d'accélérer la modernisation des élevages pour répondre à ces enjeux. Il s'inscrit dans les objectifs du PCAE 2020-2021.

Alerte intrusion

Le GDS a mis en garde les éleveurs car en décembre, dans le Loiret, une personne se faisant passer pour un agent de la DDT effectuant un contrôle bien-être animal, a essayé de s'introduire dans des élevages. Une enquête est en cours. Une association pourrait être derrière cette action. Pour rappel, tout contrôleur assermenté possède une carte professionnelle, il faut la lui demander.

Photo : Le 11 février, à Miermaigne. Claire Auguste (à d.), sa directrice, et Clémence Ripaux ont animé la réunion de la section bovine du GDS sur les tableaux du présentiel et du distanciel.

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