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Bonneval a désormais sa bière et sa brasserie

Exploitant à Bonneval, Emmanuel Dufer a décidé de se lancer dans la production de bière. Dans sa microbrasserie, il produit, depuis le printemps, trois déclinaisons de sa Bonn’Vallée.

Le 28 août, à Bonneval. Emmanuel Dufer produit la Bonn’Vallée, une bière issue de la microbrasserie installée dans son exploitation.
Le 28 août, à Bonneval. Emmanuel Dufer produit la Bonn’Vallée, une bière issue de la microbrasserie installée dans son exploitation.

« Maintenant, nous avons notre bière ! » C’est avec cette pointe de fierté qu’a été accueillie par les habitants du secteur de Bonneval, la nouvelle de la production de la Bonn’Vallée, la bière issue de la microbrasserie installée par Emmanuel Dufer dans sa ferme du Glandin.

Lancée au printemps, elle compte pour le moment trois déclinaisons : blonde, ambrée et blanche.

« Cela faisait un moment que trottait dans ma tête l’idée de sortir un produit fini de l’exploitation » explique-t-il. Le choses se sont concrétisées lorsqu’il a reçu comme cadeau de Noël, fin 2015, un petit kit pour fabriquer sa propre bière.

Après quelques discussions au sein de la famille, « début 2016, j’ai dit : je me lance ».

Aussitôt dit, aussitôt fait, il trouve un stage chez un brasseur installé à Chaumont-en-Vexin (Oise), qu’il effectue en septembre. Ayant acquis les bonnes bases, à son retour, il aménage sa microbrasserie dans une ancienne bergerie et c’est parti.

La fabrication s’effectue dans une série de trois cuves de cent cinquante litres.

Il utilise, bien sûr, l’orge qu’il produit sur son exploitation, entre quatre et cinq tonnes par an, qu’il fait malter dans le Tarn : « C’est trop compliqué et long à faire soi-même », précise-t-il.

À l’avenir, cette étape sera réalisée par la malterie Axéréal d’Issoudun : « Je leur livrerai cinquante tonnes, c’est le minimum pour eux, et j’en récupèrerai cinq pour moi ».

Pour le moment, Emmanuel Dufer produit environ dix hectolitres par mois et consacre une journée par semaine au brassage du précieux liquide. Il faut compter ensuite encore quelques heures pour la mise en bouteilles et l’étiquetage, avec l’aide de la famille.

Pour la commercialisation : « C’était un peu l’angoisse au départ, mais ça se passe bien. On commence à être un peu partout, il y a une trentaine de points de vente, mais pas de grandes surfaces. Je préfère privilégier les petits commerces, les points de vente Terres d’Eure-et-Loir, V and B Chartres, les marchés... »

Quant à sa bière, il l’élabore en suivant les recettes des bières belges traditionnelles : belgian blond ale, witbier, belgian dubbel respectivement pour la blonde, la blanche et l’ambrée.

Il se conforme au BJCP (Beer judge certification program), qui répertorie tous les genres de bière et leurs caractéristiques : couleur, degré d’alcool, arôme, amertume, ingrédients...

« J’aime la bière, j’essaye de faire un produit qui ressemble à quelque chose et d’une qualité constante », relève Emmanuel Dufer, qui promet de concocter bientôt une bière d’hiver et une triple. « Des idées, il y en a, mais ça reste une diversification. J’ai d’autres choses à faire... »

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