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Cafo : Blandine Terrier laisse les clés après 13 ans de présidence

C’est une page qui s’est tournée lors de l’assemblée générale de la Coopérative des fermiers de l’Orléanais (Cafo), vendredi 7 juin à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher). Blandine Terrier, éleveuse de volailles à Vernou-en-Sologne et présidente de la coopérative depuis 2011, a décidé de laisser la main avec une vive émotion. « C’est la dernière assemblée générale avec Blandine en tant que présidente et je tiens tout particulièrement à la remercier pour son implication sans faille. Si la coopérative est encore sur pied aujourd’hui, c’est grâce à elle », a affirmé Nicolas Léger, vice-président en charge du planning de la Cafo et éleveur de volailles à Saint-Léonard-en-Beauce.

Bilan de la production et des ventes

D’ailleurs, l’éleveur en a aussi profité pour dresser un bilan sur les dernières années au niveau des productions de volailles entre 2021 et 2024. Sur les volailles de chair jaune, il y a une tendance baissière au deuxième trimestre 2024, mais avec l’espoir d’une progression. « On espère tout de même qu’on s’améliorera. De toute façon, il ne peut y avoir que de la progression », a assuré Nicolas Léger.

La situation sur les volailles pattes bleues a été abordée, avec le constat d'une baisse des demandes en 2023. « Ce qui se passe en pattes bleues, c'est que malgré la pub, on a du mal à augmenter les volumes. C’est pourtant le meilleur poulet de France, c’est le fer de lance de la coopérative. » En 2023, la météo n’a pas été évidente, ainsi, en juillet et août les poids ont eu tendance à décrocher, mais depuis le début de l’année 2024, ils restent corrects. Toutefois les éleveurs espèrent un été 2024 clément.

Au niveau de la commercialisation, Ronsard Île-de-France, représente 70 % des ventes de la coopérative, même si « l’objectif est de faire fonctionner tout le monde et répartir davantage nos ventes car c’est une sécurité tout de même », a affirmé le vice-président de la Cafo. En deuxième position, Ménard représente 20 % des ventes de la coopérative.

Dernière année de Blandine Terrier

À la suite de ce bilan, et après avoir remercié l’ensemble des collaborateurs de la coopérative, ce fut au tour de Blandine Terrier de conclure l’assemblée pour sa dernière année en tant que présidente. Elle a retracé son historique au sein de la Cafo et a tenu à remercier tous les éleveurs pour l’implication dont ils ont toujours fait preuve. « J’ai donné toute mon énergie, mes valeurs, mon honnêteté, pour l’engagement et la défense du métier. Le maître-mot a été durant toutes ces années la transparence », a énuméré l’éleveuse de Vernou-en-Sologne avec une vive émotion.

Une tombola a permis de faire gagner plusieurs paniers garnis aux éleveurs présents afin de les remercier pour leur engagement au sein de la coopérative. Blandine Terrier a conclu l’assemblée générale ainsi : « Aujourd’hui, une nouvelle ère est arrivée. Merci pour votre travail à tous, c’est ensemble qu’on y arrive. Si nous ne sommes pas solidaires, ça ne fonctionne pas. Je suis rassuré pour l’avenir de la Cafo ».

Nicolas Léger, nouveau président de la Cafo

 Après avoir présidé sa dernière assemblée générale, vendredi 7 juin à Ouzouer-le-Marché, Blandine Terrier a « laissé les clés de la Cafo ». Le conseil d’administration de la Coopérative des fermiers de l’Orléanais s’est réuni, mardi 11 juin, pour élire son nouveau président en la personne de Nicolas Léger. L’éleveur de volailles basé à Saint-Léonard-en-Beauce et ancien secrétaire général du syndicat Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher a accepté de succéder à Blandine Terrier.

S’inscrire dans la continuité Après avoir repris l’exploitation familiale en septembre 2019, Nicolas Léger a décidé de créer une activité de volailles avec la construction de deux bâtiments de 400 m² qui abritent chacun 4 400 volailles. « Je suis fier d’être le nouveau président de la Cafo. Je veux m’inscrire dans la continuité de l’impressionnant travail qui a déjà été effectué par Blandine. Nous allons devoir répondre à de nombreux défis, faire en sorte de rendre les bâtiments rentables, et trouver de nouveaux marchés », a affirmé le nouveau président de la Cafo.