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Portrait
Capton, peintre de la terre

Dans un atelier niché à deux pas de la Loire, au cœur de la cité johannique, Capton fait naître sur la toile une ruralité puissante et lumineuse.

Capton
Capton
© F.J. - Horizons

Capton dessine depuis l’enfance. « Je dessinais déjà dans ma chambre d’enfant. Mes parents, en me voyant faire, m’ont dit que je pouvais en faire mon métier », confie-t-il. De cette impulsion familiale naît une vocation qu’il poursuivra à l’école des Beaux-Arts d’Orléans (Loiret), dans les années 70, d’où il sortira diplômé.

Son parcours débute dans le monde de la décoration. Une première vie artistique marquée par l’exploration de l’aérographe, très en vogue à l’époque. « La mode était au trompe-l’œil, je travaillais aussi bien pour des entreprises que pour des particuliers », se souvient-il. Mais très vite, l’envie de créer pour lui-même, sans commande, s’impose. « J’ai fait des petits boulots au début, pour tester. J’ai vite compris que ma vie, c’était ça : travailler dans ce domaine. »

Du trompe-l’œil à la peinture

Le tournant décisif vient de sa rencontre avec Jacques Le Bihan, galeriste influent à Orléans dans les années 80. C’est le coup d’envoi d’une aventure en solitaire où Capton se tourne résolument vers la peinture. « J’avais besoin d’un contact avec le sujet, avec la toile. »

Les animaux de la terre 

Si certains artistes redoutent le syndrome de la page blanche, Capton, lui, déborde d’idées. « Même si on m’enferme dans une pièce vide, je trouverai des idées de peinture. » Un imaginaire inépuisable qui s’ancre profondément dans le vivant. Et ses sujets, ce sont eux : les animaux de la ferme. Les taureaux, les vaches, les chevaux lourds, les poules ou encore les béliers. Ceux de la terre. Ceux qu’on oublie parfois, mais qui constituent, à ses yeux, un patrimoine vivant. « C’est un véritable hommage, aussi bien aux animaux qu’aux agriculteurs ! »

Une peinture enracinée

Capton aime longer les nationales, s’arrêter dans une ferme, observer. « Quand j’ai une idée d’animal, je vais voir un éleveur. Je l’écoute m’en parler. » De ces échanges naissent des œuvres empreintes de force, d’émotion, et d’une vérité brute. Ses toiles, elles aussi, voyagent. Loin des étables et des plaines du Loiret. « Je suis heureux quand un client japonais m’achète une toile, je me dis que ma peinture vit, qu’elle voyage. J’aime qu’elle soit regardée à des milliers de kilomètres d’ici, par des gens d’une autre culture, qui auront des sentiments différents. » Une universalité qui ne renie rien de ses racines rurales.

Pas de retraite !

À 64 ans, l’artiste n’imagine pas un instant raccrocher les pinceaux. « Je n’arrêterai pas, car j’ai toujours beaucoup d’idées. » Une nouvelle exposition est déjà programmée. Elle se tiendra en novembre prochain à la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, à Orléans.


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