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Carreau des producteurs : « notre clientèle privilégie produits locaux et fraicheur »

Rencontre avec Bastian De Vos. Il est président de l’AIDPFL (Association interdépartementale des producteurs de fruits et légumes) plus communément appelée Carreau des producteurs à Rungis et producteurs de fraises et tomates à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne).

Horizons : Comment se déroule la saison 2015 sur le Carreau des producteurs à Rungis ?

Bastian De Vos : La saison 2015 se déroule bien malgré un début de saison difficile par manque de précocité. Les mois de mai, juin et juillet ont permis un bon rattrapage et les producteurs semblent satisfaits. Ce résultat a été permis grâce à un climat favorable à la consommation de crudités et notre clientèle qui privilégie les produits locaux et la fraîcheur. En effet, ce sont les petits commerces - détaillants, gens de marché - qui font vivre le carreau des producteurs. En ce début août, comme chaque année, on note un ralentissement de l’activité, les Parisiens – 75 % de notre clientèle- sont en congés.

Où en êtes-vous du projet d’ouverture du Carreau des producteurs aux produits du terroir ?

Le Carreau des producteurs va bien. Aujourd’hui nous voulons diversifier et dynamiser l’activité hivernale. En effet, nous sommes un carreau avec des produits de saison. De fin novembre à début avril, seuls les arboriculteurs et quelques producteurs de légumes d’hiver sont présents. En ouvrant le Carreau des producteurs aux produits du terroir –secs ou transformés- nous avons une volonté de diversification. Nous travaillons sur ce projet en lien avec la Semmaris et le Cervia Paris-Ile-de-France, mais nous rencontrons de nombreux freins. Dans le même temps, des voix se sont élevées pour changer la dénomination de Carreau. Les producteurs, souhaitent l’intituler Pavillon des producteurs d’Ile-de-France pour marquer la régionalisation de ce bâtiment sans changer ni les statuts, ni les règles qui le régissent.

Le mardi 7 juillet, le préfet de la région  s’est rendu sur le Carreau des producteurs. Quel message lui avait vous fait passer ?

Nous avons insisté sur le coût de la main d’œuvre qui devient de plus en plus lourd. Cette charge représente la principale source de distorsion de concurrence avec les pays tiers dont nos voisins européens. Un courrier sur ce sujet vient d’ailleurs de lui être adressé. Ainsi, selon une étude de Légumes de France, quand le coût horaire d’un journalier –incluant les charges patronales- pour un saisonnier est de 11,38 euros/h en France, ce coût est de 7, 40 euros/h en Allemagne et de 2 euros/h en Pologne. Si des mesures françaises existent, comme le Cice, elles sont loin de permettre à nos exploitations d’être concurrentielles. A cela s’ajoutent les distorsions environnementales et les tracasseries administratives.

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