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Alternance
Certificat de qualification professionnelle : treize salariés viticoles en formation

Du 11 janvier au 10 décembre prochain, dans le cadre de la troisième promotion du Certificat de qualification professionnelle d’ouvrier viticole, treize adultes suivent une formation au lycée agricole d’Amboise (Indre-et-Loire) et en entreprise.

Le lancement officiel de la troisième promotion du Certificat de qualification professionnelle (CQP) d’ouvrier viticole a eu lieu le 10 février au lycée professionnel agricole d’Amboise (Indre-et-Loire).

Cécile Weidmann, directrice de l’établissement, a déclaré : « La formation continue prend de plus en plus de place. Le CQP est une action phare. Résultant d’un partenariat entre différents acteurs, elle vise l’insertion professionnelle ».

Directrice de la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher (FAV41), Isabelle Defrocourt a précisé : « Le chef d’entreprise doit accepter que le rendement d’un stagiaire ne soit pas optimum, d’où l’intérêt d’un tutorat ».

La démarche a été présentée le 22 octobre dernier à Blois par Marc Mercier, conseiller viticulture de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. « Nous profitons de l’expérience des deux premières promotions », a justifié la technicienne.

Treize personnes, dont six femmes, suivent la formation. Âgés de 18 ans à 47 ans, les stagiaires proviennent d’Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher. En reconversion professionnelle, ils ont été formés à la taille durant sept semaines en novembre et décembre dernier.

« C’est une clé d’entrée pour le CQP », a commenté l’un des participants à la réunion, ajoutant : « La formation confirme la volonté de poursuivre son cursus ».

Parmi les exploitations accueillant les stagiaires, six se trouvent en Indre-et-Loire, une dans l’Indre et six en Loir-et-Cher. La première fois, elles étaient toutes situées dans ce dernier département. Isabelle Defrocourt a expliqué : « Nous nous sommes élargis grâce à la force de notre réseau et à la communication que nous avons mise en place ».

Petits et grands domaines ont un même besoin de compétences. « Nous proposons une formation sur mesure », a insisté la directrice de la FAV41.

Sur les douze personnes formées en 2019 et 2020, toutes ont réussi leur insertion professionnelle. « Le binôme employeur-­stagiaire est essentiel. Il faut que les gens s’entendent », a indiqué Aude Allouard, chargée des relations entreprises à Pôle emploi Blois-Laplace.

La technicienne a ajouté : « Nous devons comprendre la demande des professionnels : veulent-ils des salariés polyvalents ou affectés à une seule tâche ? Par ailleurs, nous avons fait intervenir un psychologue du travail afin de détecter les compétences transversales des candidats : aptitude à travailler en équipe et capacité d’adaptation, etc. ».

Un autre intervenant a ajouté : « Les employeurs savent ce qu’ils veulent mais peinent à le formaliser. C’est la raison pour laquelle ils ont besoin d’être accompagnés ».

Isabelle Defrocourt a déclaré : « Certains professionnels avaient identifié des candidats à la suite du stage taille. Le dispositif rassure l’entreprise et le stagiaire. L’immersion en milieu professionnel permet de voir si on est dans le bon domaine ». La directrice de la FAV41 a ajouté : « Des employeurs ont été séduits par le discours de demandeurs d’emploi. Sans cela, ils n’auraient pas fait la démarche ».

Aude Allouard a cautionné ces propos : « Le CQP prend de l’ampleur ». Gaëlle ­Bernichon, conseillère entreprises à Pôle emploi Amboise, n’a pas dit autre chose : « La formation permet d’avoir la bonne personne. Il y a une montée en compétences ».

Lors du recrutement des stagiaires, la question de la mobilité a été posée. « Pour les périodes de présence en centre, nous nous sommes adaptés aux besoins des entreprises », a indiqué ­Quentin Breil, conseiller à Ocapiat.

Le coût de la formation, entre 8 000 euros et 10 000 euros selon les stagiaires, est pris en charge par cet organisme. L’opérateur verse également 6 000 euros par stagiaire rémunéré au Smic. Dans le cadre du Plan de relance, s’y ajoute une aide de 8 000 euros par contrat pour les alternants de 18 ans à 30 ans.

Par ailleurs, ­Ocapiat valorise le temps passé par le tuteur à hauteur de 1 400 euros. De son côté, Pôle emploi verse une aide forfaitaire employeur de 2 000 euros. S’y ajoute une prime de 2 000 euros pour l’embauche d’un demandeur d’emploi de plus de 45 ans.

Le montant maximum des aides s’élève donc à 18 000 euros.

Claire Tessier, responsable de la formation continue au lycée professionnel d’Amboise, a clôturé la discussion : « Jusqu’à présent, le CQP était peu activé. C’est de l’apprentissage pour adultes. Le dispositif pourrait s’appliquer à d’autres formations. L’entreprise doit accepter que former revêt un coût. Mais celui-ci existe toujours quand on embauche un salarié ».

Photo : Le 10 février à Amboise, malgré la neige, les stagiaires étaient en formation dans les vignes du lycée agricole. 

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