Aller au contenu principal

« C’est pour le moment une année correcte »

La récolte des cerises bat son plein. Betty Fidalgo, conseillère technique arboriculture à la chambre d’Agriculture du Loiret, fait le point.

© D.M.

Horizons : Comment se déroule la récolte des cerises ?
Betty Fidalgo : Nous sommes au milieu de la récolte et pour le moment c’est plutôt bien. Le gros coup de chaud d’avril-mai, avec des températures élevées, jusqu’à 30 °C, nous a fait commencer la cueillette avec une dizaine de jours d’avance, aux alentours du 18 mai. Si le temps se maintient comme ça, sans fortes pluies, la récolte devrait se finir aux alentours du 10 juillet avec les variétés tardives qui se montrent prometteuses. C’est donc pour le moment une année correcte où la vingtaine d’exploitations (120 ha au total) devrait faire entre 850 et 900 t de cerises. Il y a de bons rendements et le calibre est correct. Toutefois le prix d’achat des cerises au producteur a diminué ces dernières semaines.

Quelle en est la raison ?

Toutes les régions productrices de cerises sont à leur pic de production. Il y a donc une quantité importante de cerises sur le marché et une consommation moindre liée à la météo peu clémente de ces derniers jours. Cet excès de production se traduit par une baisse pouvant aller de 50 centimes à 1 euro le kilo. Heureusement, le point fort du Loiret réside sur le fait que les producteurs ont misé sur les variétés tardives, qui sont attendues en fin de saison avec une concurrence moindre.

Des craintes particulières ?

Les arboriculteurs espèrent ne pas subir de grosses pluies comme il y a eu dans le Sud. Trop d’eau d’un coup provoque l’éclatement des cerises. L’autre sujet qui préoccupe tous les producteurs est de trouver comment se débarrasser des ravageurs, notamment les mouches (Drosophila suzukii et Rhagoletis cerasi, communément appelée mouche de la cerise). Cette dernière était maîtrisée autrefois grâce à un ou deux traitements au diméthoate, mais depuis son interdiction, aucune solution équivalente n’a été trouvée. Il y a donc des produits de plus faible efficacité avec plus de passages. Quant à la suzukii, c’est un fléau depuis 5-6 ans.

Cette année 2020 particulièrement chaude est une année à mouches. Elles sont sorties en masse précocement et ont occasionné des dégâts dans certaines parcelles. À ce jour, hormis la chimie, il y a peu de solutions. Quelques producteurs ont investi dans des filets anti-­insectes et bâches anti-pluie. Cette solution fonctionne mais elle est très coûteuse pour le producteur (60 000 euros/ha). D’autres techniques alternatives sont testées, comme les applications d’argile ou d’huiles essentielles en action répulsive. Nous restons ouverts à toutes les solutions alternatives permettant de limiter l’utilisation des produits phytosanitaires.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Le Mée-sur-Seine, mardi 3 juin. Réunion des membres du conseil d'administration nouvellement élus. Un hommage a été rendu aux sortants.
Conseil d'administration électif de la FDSEA 77
Un conseil électif de la FDSEA 77 s’est tenu mardi 3 juin au Mée-sur-Seine. Samuel Vandaele et Pascal Verrièle sont…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
La chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire dit non à la méthode HMUC
La session de la chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est tenue vendredi 13 juin à Orléans. Les études HMUC…
Publicité