Aller au contenu principal

Chambres d’Agriculture et Initiative France sur le terrain de l'entrepreneuriat

Les présidents du réseau Initiative France et de Chambres d’Agriculture France, Guillaume Pepy et Sébastien Windsor, sont allés à la rencontre d’entrepreneurs agricoles du département.

Le renouvellement des générations est « un sujet colossal », ont rappelé de concert, jeudi 27 octobre, le président de Chambres d’Agriculture France et agriculteur en Seine-Maritime, Sébastien Windsor, et le président du réseau Initiative France, Guillaume Pepy, qui veulent élargir le panel de candidats à l'installation. Ils participaient à une rencontre à La Grande-Paroisse sur l’exploitation agricole d’Isabelle Chanclud, Champêtre-Ferme florale des bords de Seine.

« Un agriculteur sur deux sera à l’âge de la retraite en 2030, a poursuivi Sébastien Windsor. Pour assurer le renouvellement, on doit chercher un plus grand nombre de personnes, et avec des projets plus divers ». C’est l’ambition du partenariat lancé en 2021 avec Initiative France, réseau associatif de financement et d’accompagnement de projets. Les chambres d’Agriculture ont comme mission « l'accompagnement technico-économique, y compris des transitions et des changements ». Le réseau Initiative France propose quant à lui un prêt d’honneur (entre 10 000 et 20 000 euros en moyenne) qui joue « un effet de levier pour obtenir un financement bancaire* », indique Guillaume Pepy. « Au moment de l’installation, on solidifie le dossier à partir du plan d’affaires », ajoute-t-il. Bref, les deux structures sont mobilisées pour bâtir des projets pérennes et créateurs d’emplois, les financer, les accompagner techniquement et permettre à chacun de vivre décemment de son activité. Après des échanges avec leur hôte, agrifleuriste, mais également deux autres exploitantes agricoles ayant été soutenues par l’antenne locale Initiative Melun Val-de-Seine et sud-Seine-et-Marne, Guillaume Pepy et Sébastien Windsor ont visité la parcelle de 5 000 m2 dédiée à la production floricole et les serres. Ils ont également découvert la boutique à la ferme.

L’accent sur le circuit court

Dans un second temps, la délégation s’est rendue à Sigy, où Ottman Beirouk avec son associé, en partenariat avec un éleveur de vaches laitières, Robert Villain, ont lancé la Ferme de Sigy en 2013. Soutenu par Initiative Melun Val-de-Seine et sud-Seine-et-Marne, cet atelier de transformation laitière met l’accent sur le circuit court : un tuyau souterrain relie la salle de traite de l’exploitation à la fromagerie où le lait est transformé pour produire fromage blanc, yaourts, fromages frais et crèmes desserts, maintes fois récompensés au Concours général agricole. Leurs produits sont ensuite commercialisés localement, notamment dans des établissements de restauration collective. Depuis, les entrepreneurs ont développé un site de transformation à Rambouillet (Yvelines), et un troisième site à Saint-Germain-Laval, axé sur la production de fromages, devrait entrer en fonction en 2023.

Cette journée de rencontre sur le terrain mettait en avant les objectifs du partenariat de Chambres d’Agriculture France et du réseau Initiative France : accompagner les transitions économiques et sociétales, environnementales et climatiques du secteur agricole dans les projets d’installation, de reprise et de diversification, renforcer les liens entre l’agriculture et les territoires et diffuser le partenariat partout où un potentiel de développement d’activité agricole est identifié.


*Initiative France a accompagné 610 projets dans l’agriculture en 2021.

Trois exploitants agricoles soutenus par le réseau Initiative

De g. à d.	: Isabelle Chanclud, Teresa Garvey et Elisabeth Ravasse.

 

Un contexte, une histoire et un projet différents, mais les trois exploitantes agricoles qui ont témoigné se sont vu octroyer par Initiative Melun Val-de-Seine et sud-Seine-et-Marne un prêt d’honneur. Elles retiennent également l’apport bénéfique procuré par le regard croisé d’acteurs hors agricole lors de la présentation de leur projet.

Isabelle Chanclud, installée à La Grande-Paroisse :

Après avoir travaillé trente ans au sein de la chambre d’Agriculture, elle s’est installée en tant qu'agricultrice en 2019 et a diversifié son exploitation de polyculture avec un atelier de production de fleurs coupées bio. Une centaine de fleurs différentes sont produites avec une traçabilité complète de la graine au bouquet. Elle s’est également lancée dans la fleur séchée et a ouvert une boutique à la ferme.

Elisabeth Ravasse, agricultrice et éleveuse de moutons à Nangis :/h3>

Elle a repris la ferme familiale après une carrière au sein de la Fédération française de basket-ball. Son projet s’appuie sur trois piliers : la conversion des cultures à l’agriculture biologique (blé, soja, pois…), l’introduction d’un élevage ovin plein air et la vente de produits en circuit court dans une boutique à Provins. Un projet touristique est également en cours.

Teresa Garvey, installée en janvier dernier aux côtés de son conjoint ­Florentin Duret, fils de polyculteur dans la Beauce :

Le lancement de l’exploitation est né de la volonté des deux entrepreneurs de travailler ensemble et d’élever leurs enfants dans une ferme. La conversion de l’exploitation en bio est en cours. À ce stade, les efforts se concentrent sur l’irrigation et la mise en place de clôtures, mais le couple envisage de planter des haies, plus protectrices des cultures maraîchères.

Si elles ont dû faire face à des embûches, toutes referaient la même chose.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité