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Champêtre - Ferme florale des bords de Seine : des bouquets 100 % locaux

Productrice de fleurs vendues uniquement en bouquets, Isabelle Chanclud couvre l’ensemble de la filière, du champ aux clients. Elle a même créé sa marque : Champêtre - Ferme florale des bords de Seine.

De la graine au bouquet, c’est ce que propose Isabelle Chanclud, à la Ferme de Chauchien à La Grande­Paroisse.

Installée en polyculture sur 60 hectares à titre individuel, elle a choisi de se diversifier dans la production de fleurs fraîches et séchées en production biologique commercialisée sous forme de bouquets. Elle a même créé sa marque  : Champêtre - Ferme florale des bords de Seine.

Cette agri-fleuriste, comme elle se qualifie elle-même, a passé le confinement dans son jardin, une parcelle florale de 5  000 m2.

Pour sa première année d’activité, elle se considère en phase de test du terroir, du climat, de la qualité des fleurs —port, hauteur des tiges… — pour la production mais également pour les circuits de distribution.

Ces derniers mois, elle a dû trouver des solutions face aux dégâts de lapins (installation d’un grillage en attendant la mise en place d’une clôture biodiversité avec une haie), aux plantes envahissantes dans le feuillage, la sécheresse — un goutte-à-goutte sera installé l’an prochain…

Les fleurs sont cultivées sur des toiles de 12 m2 (environ 40) auxquels s’ajoute une surface de production de feuillage.

« L’idée est de cueillir fleur par fleur en fonction des besoins et commandes. Je suis dans une démarche zéro déchet. Le plant reste en place le plus longtemps possible. Les fleurs qui ne sont pas cueillies pour les bouquets seront mises à sécher », explique l’agricultrice, qui cultive une soixantaine d’espèces, parfois avec de multiples variétés au fil de la saison.

« Différents types de fleurs sont nécessaires pour réaliser un bouquet, sauf dans certains cas (dahlias par exemple). La complexité réside dans le fait d’avoir des fleurs qui se complètent par la forme et la couleur. Et il ne faut aucune rupture alors que nous travaillons avec du vivant. C’est un gros challenge. »

Des tunnels vont être montés afin d’élargir la plage de production de fleurs fraîches dès la fin du printemps, l’objectif étant d’avoir des fleurs à commercialiser pour la fête des mères. Isabelle Chanclud propose trois tailles de bouquets (M, L et XL) et des créations florales à la demande pour des événements spécifiques  : mariages, anniversaires et obsèques.

Dans sa démarche de « slow flower », elle ne commercialise que des fleurs fraîches en saison, d’où le développement d’une activité de fleurs séchées pour les proposer en hiver.

En complément, elle souhaite proposer des ateliers de composition florale, une activité qu’elle a déjà testée lors du dernier salon de l’agriculture. « Agrifleuriste, c’est un nouveau métier. J’ai tout à apprendre mais c’est une passion », souligne Isabelle Chanclud, qui, après plus de vingt ans en tant que conseillère chambre d’Agriculture, « avait besoin de retrouver du calme et de la sérénité, ce que je retrouve dans la production comme dans la composition des bouquets ».

Elle poursuit  : « Les jardins et les fleurs m’ont toujours attirée. En réfléchissant à ma reconversion, je souhaitais faire quelque chose en famille — son époux et son frère sont installés sur l’exploitation familiale — tout en trouvant ma place avec mon propre atelier. Ma formation à l’École des fleuristes à Paris, durant le mois de juillet 2019, a été le déclic. J’avais envie d’être parmi les fleurs dans une démarche de la production au bouquet, ni 100  % horticulteur, ni 100  % fleuriste ».

Adhérente au Collectif de la fleur française, qui regroupe producteurs, fleuristes et personnes qui font de l’événementiel, elle partage les mêmes valeurs.

« Nous ne sommes pas concurrents mais complémentaires. J’ai d’ailleurs été coachée par une productrice bretonne ».

Présente sur deux Ruches qui dit oui, elle commercialise depuis peu en vente directe sur les marchés de Bois-le-Roi le jeudi et d’Avon le samedi matin et sur sa ferme le samedi après-midi. À chaque fois, elle propose les compositions confectionnées par ses soins avec les fleurs de sa production. Des bouquets de fleurs 100  % locales et de saison.

Installée dans un ancien bâtiment d’élevage, elle a en projet de créer un atelier et une boutique à la ferme.

En fin d’année, elle participera à des marchés de Noël avec des bouquets et créations florales à partir de fleurs séchées valorisant sa production.

Laurence Goudet-Dupuis

En savoir +  : bonjour@champetre-­fermeflorale.fr ; www.champetre-fermeflorale.fr.

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