Aller au contenu principal

Chasseurs et agriculteurs signent pour la biodiversité à Bonneval

Une exploitation de Bonneval (Eure-et-Loir) a servi de cadre, le 26 mai, à la signature du partenariat Agrifaune renouvelé pour cinq ans entre les représentants nationaux de l’agriculture, de la chasse et de la faune sauvage.

Le 26 mai, à Bonneval. Devant leurs homologues départementaux, les représentants nationaux de l’agriculture, de la chasse et de la faune sauvage — APCA, FNSEA, FNC et ONFCS — ont signé le renouvellement pour cinq ans de leur partenariat Agrifaune.
Le 26 mai, à Bonneval. Devant leurs homologues départementaux, les représentants nationaux de l’agriculture, de la chasse et de la faune sauvage — APCA, FNSEA, FNC et ONFCS — ont signé le renouvellement pour cinq ans de leur partenariat Agrifaune.

Les représentants nationaux de l’agriculture, de la chasse et de la faune sauvage se sont donné rendez-vous le 26 mai sur l’exploitation d’Emmanuel Dufer à Bonneval, pour renouveler pour cinq ans la signature d’un partenariat qui les unit en faveur de la biodiversité : Agrifaune.

Devant leurs homologues du département, le président de l’APCA(1), Guy Vasseur, celui de la FNSEA(2), Xavier Beulin, le secrétaire général de la FNC(3), Jacky Debrosse, et le président de l’ONCFS(4), Jean-Pierre Poly, ont ainsi décidé la poursuite des efforts engagés depuis 2006.

Près de soixante-dix départements sont aujourd’hui impliqués dans Agrifaune à travers leurs chambres d’Agriculture ou leurs fédérations de chasseurs. « Nous sommes dans une phase où l’approche en silo n’est plus réaliste ni porteuse d’avenir », a souligné Xavier Beulin au moment de la signature.

« Notre travail est à la croisée de la chasse et de l’agriculture. Notre souhait est de réconcilier leurs intérêts et la sauvegarde de la biodiversité », a ajouté Jean-Pierre Poly.

« Si les normes sont propices à la protection de l’eau, elles ne le sont pas pour la faune. Il faut revenir au bon sens paysan. Depuis dix ans, nous nous connaissons mieux, on s’écoute pour, au final, s’entraider... », a pointé Jacky Debrosse, qui ajoute : « Agrifaune doit faire taire nos véritables opposants. »

« Mais nous avons encore des défis à relever. Dans les dix ans qui viennent, nous devons être à fond dans cette démarche », a conclu Guy Vasseur.

L’exploitation choisie pour cette signature s’est révélée exemplaire des pratiques que l’on peut mettre en œuvre pour favoriser la biodiversité sans nuire aux parcelles cultivées.

Emmanuel Dufer, passionné par la faune sauvage et chasseur, a progressivement aménagé son parcellaire en créant des bandes enherbées, des haies, une mare mais s’est surtout penché sur la gestion des bordures pour générer un effet de lisière en jouant sur les rotations et l’assolement. Un travail que les officiels ont pu apprécier au fil d’un petit tour de plaine.

L’occasion aussi de faire le bilan de l’action menée sur les bordures de champs depuis six ans en Eure-et-Loir, en Loiret, en Yvelines, par un réseau d’agriculteurs piloté par l’association Hommes et territoires.

« Il n’y a pas d’impact sur la parcelle », a rassuré Thomas Gaujard, technicien de la chambre d’Agriculture eurélienne. « Si la bordure est équilibrée, comme ici, les graminées ne s’expriment pas ailleurs. »

Mais le technicien est bien conscient que l’on ne peut pas faire la même chose partout : « Il vaut mieux ressemer les bordures dégradées avec des plantes pérennes et diversifiées », a-t-il conseillé.

Cette signature a permis également de présenter deux outils : une barre d’effarouchement perfectionnée par la société Jourdant depuis quelques années et le prototype d’un semoir de bord de champs, baptisé « Sem’Obord », développé par la chambre d’Agriculture de la Meuse avec le pôle de formation en agro-équipement Somme-Suippe et l’IUT de Reims.

Le premier est indispensable pour protéger la faune sauvage en faisant fuir le gibier qui entre en contact avec. Le second combine un petit semoir et un bras articulé, l’idéal pour ressemer les bordures. Il devrait être finalisé pour le Sima.

(1)Assemblée permanente des chambres d’Agriculture ;

(2) Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ;

(3) Fédération nationale de la chasse ;

(4) Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
À 10 h 30, un groupe d’agriculteurs s’est réuni devant le magasin Leclerc de Pithiviers. Ils ont mené une action d’étiquetage des produits étrangers (miel, sucre, fruits, pâtes à tartiner…) et sensibilisé les consommateurs. Cette initiative visait à dénoncer en particulier la concurrence déloyale que subit la France.
Des actions dans le Loiret pour dénoncer le ras-le-bol 📹
La FNSEA 45 et les Jeunes agriculteurs du Loiret se sont joints vendredi 26 septembre aux différentes actions qui ont maillé…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité