Aller au contenu principal

Portrait
Christophe Hemme, maître vinaigrier

À 52 ans, Christophe Hemme est le maître vinaigrier de la maison Martin-Pouret (Loiret) depuis plus de dix ans. Fier de son métier, il apporte un soin particulier à conserver ce savoir-faire ancestral et artisanal.

Après des études de mécanique, et plusieurs années à travailler dans le secteur de l’agroalimentaire, Christophe Hemme est finalement embauché le 1er août 1996 par la célèbre maison orléanaise Martin-Pouret. Malgré la renommée de l’entreprise, le jeune homme alors âgé de 25 ans, a quelques craintes. « J’étais un peu dubitatif, admet-il. Je me disais que le vinaigre allait me piquer les yeux, la gorge et que mon environnement de travail ne serait pas agréable. Pour autant, étant très curieux de nature, je me suis lancé. Quand je suis rentré pour la première fois dans la vinaigrerie, l’odeur m’a saisie : c’est quand même quelque chose. Je me suis demandé comment j’allais pouvoir y travailler. Puis, au bout d’une semaine, on s’aperçoit que c’est possible. Au début, on entre, on ouvre les fenêtres, et petit à petit, on s’habitue. Et finalement, on se rend compte que le vinaigre est traité comme le vin dans les châteaux. Nous apportons la même attention à son élaboration que les producteurs à celle de leur vin ».

Un savoir-faire ancestral

Évidemment, Christophe Hemme n’est pas tout de suite devenu maître vinaigrier. Il a d’abord suivi les enseignements de son prédécesseur. « J’ai commencé très bas, s’amuse-t-il aujourd’hui. Il n’existe pas de formations pour devenir maître vinaigrier. L’apprentissage se fait sur le tas. Il faut arriver à bien comprendre le fonctionnement des cycles du vinaigre : de sa fabrication jusqu’à sa mise en bouteille, en passant par son vieillissement ».

L’expert insiste sur la régularité dont il faut faire preuve pour atteindre le niveau d’excellence artisanale qui forge la réputation de la maison : « Toutes les étapes sont importantes. Si vous n’y mettez pas votre cœur, le résultat s’en ressentira. Mais quelle satisfaction de voir le fruit de votre travail récompensé ! Ce n’est pas dans tous les métiers qu’on peut retrouver ça ». Christophe Hemme est aujourd'hui très fier de son métier. « Souvent, dans le secteur industriel, les produits sont faits à la chaîne sans se soucier de leur qualité. Chez Martin-Pouret, nous nous adaptons, tout en gardant notre matériel et notre savoir-faire ancestral. »

La relève

Depuis maintenant six mois, Christophe Hemme forme son apprenti, Aurélien, dont il est très fier. « Il est très minutieux, souligne-t-il. C'est une qualité qu'il faut avoir dans ce métier comme pour tout travail artisanal. Il faut avoir l'esprit du détail, ne rien oublier et en vouloir ». Avec la croissance fulgurante de l'entreprise Martin-Pouret, et son futur déménagement, ce soutien est devenu indispensable pour le maître vinaigrier. « Il faut aussi savoir se détacher, je ne peux pas tout faire. Aurélien m’accompagnera jusqu’à mon départ à la retraite où il prendra ma relève.

Biographie

1971 : naissance à Orléans (Loiret).
1996 : arrivée chez Martin-Pouret.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Publicité