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Portrait
Clément Joubert, le maestro loirétain

Chef d’orchestre orléanais, Clément Joubert œuvre pour populariser la musique classique. Réel boute-en-train, il dirige la musique pour apporter du bonheur aux auditeurs.

Clément Joubert
Clément Joubert.
© L.S./Horizons

«La musique est comme un deuxième langage pour moi », s’exprime Clément Joubert. À 46 ans, ce chef d’orchestre d'Orléans (Loiret) a toujours baigné dans l’univers des notes et des partitions. Issu d’une famille d’instrumentistes, il fréquente le Conservatoire depuis son plus jeune âge. « J’ai mis un temps fou à comprendre que c’était une école, s’amuse-t-il. J’avais l’impression que jouer de la musique était la norme ».

Une passion de jeunesse

À 14 ans, après avoir interprété le solo de flûte du final du Dialogue des Carmélites, de Francis Poulenc, Clément Joubert a une révélation. « À la fin de l’acte, j’ai eu les larmes aux yeux. À cet instant, j’ai compris que jouer me plairait toute ma vie », raconte-t-il, ému. Pourtant, son goût prononcé pour la musique n’a pas toujours été une force pour le musicien, surtout durant sa scolarité. « Au collège, les autres élèves se moquaient de moi car justement je jouais de la flûte et fréquentais le Conservatoire. » Fier de sa passion, Clément Joubert s’est battu pour trouver sa place, en utilisant non pas ses poings, mais son humour, son caractère optimiste et sa joie de vivre.

C’est donc tout naturellement qu’arrivé à l’âge adulte, l’artiste entame une carrière dans la musique. « Il s’agit du meilleur moyen pour apporter du bonheur aux gens et provoquer chez eux des émotions fortes. » Grâce à sa motivation, Clément Joubert devient chef d’orchestre à seulement 20 ans. Selon lui, son rôle « consiste à faire respirer les musiciens ensemble. La partition sert à avoir un code commun, et j’aide chaque musicien à savoir quand prendre ou laisser la parole ».

Un goût prononcé pour la transmission

En plus de son statut de chef d’orchestre, Clément Joubert souhaite démocratiser davantage la musique classique, longtemps considérée comme élitiste. Pour ce faire, le musicien a participé à la création de La Fabrique Opéra Val de Loire, une association visant à créer des opéras coopératifs. Il en est désormais le directeur. La Fabrique Opéra souhaite ainsi fédérer des jeunes dans la conception et la réalisation des éléments de mise en scène d’un opéra : costumes, coiffures, décors, maquillage, organisation, etc. À leurs côtés, musiciens, choristes et techniciens locaux les accompagnent pour créer des grands spectacles d’exception au Zénith d’Orléans, devant 10 000 spectateurs. « La grande musique appartient au public. Je veux rendre la littérature musicale accessible à tous », insiste-t-il.

Biographie

  • 1992 : final de flûte en solo du Dialogue des Carmélites, de ­Francis Poulenc, au Conservatoire ­d’Orléans.
  • 1996 : premier concert dirigé en public à Boulogne (Hauts-de-Seine), le jour de ses 20 ans.
  • 2015 : création de l’association La Fabrique Opéra Val de Loire.
Clément Joubert

 

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