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Coopératives
Colza bas GES : une valorisation qui profite aux agriculteurs

Le groupe coopératif Scael a proposé à ses adhérents en 2020, des contrats pour valoriser au mieux du colza certifié bas GES.

 

 

 

La valorisation par les agriculteurs de leur capacité à séquestrer les gaz à effet de serre (GES) dans le sol devient une réalité. Ainsi, en 2020, le groupe coopératif Scael a proposé à ses adhérents des contrats afin de valoriser un peu mieux leur production de colza.

« Tout notre colza va vers des usines de biodiesel qui fabriquent du diester, explique Lionel Gibier, de la direction du pôle agricole de la Scael. Saipol, le producteur de biodiesel, le vend à des pétroliers qui peuvent valoriser la baisse d'émission de GES à travers le colza. Avant, cette valorisation était calculée de façon forfaitaire sur l'ensemble de nos livraisons, à travers les valeurs Nuts, établies par région. Désormais, nous pouvons ramener cette valorisation a sa valeur réelle par calcul ».

Pour y parvenir, le groupe coopératif eurélien a fait l'objet, en mai dernier, d'une certification par un organisme agréé. Ainsi, s'il dispose des éléments nécessaires à ce calcul pour une exploitation donnée, afin de déterminer la quantité de GES stockée dans le sol, elle peut vendre cette production de colza au juste prix et offrir une prime supplémentaire à l'agriculteur.

Celle-ci varie selon la valeur de la tonne de carbone, elle-même objet d'une cotation sur un marché. Cette prime peut monter jusqu'à 40 euros par tonne de colza…

« Cette année, nous avons ainsi primé un tiers de notre production de colza. Ce qui est bien pour une première année, relève Lionel Gibier. Cela fait quelques centaines de milliers d'euros que nous avons pu ramener dans le département, de la part des industriels. Les agriculteurs sont plutôt contents, c'est un moyen de ramener de la valeur ajoutée sur leurs exploitations ».

Et ce n'est qu'un début, « nous sommes en train de regarder pour d'autres cultures comment valoriser la séquestration du carbone. Mais le but est de voir à l'échelle d'une exploitation », précise ­Lionel Gibier.

La mise en place d'une fiscalité carbone va également pousser les industriels à compenser leurs émissions en achetant des crédits carbone à ceux qui sont en mesure de le séquestrer, les agriculteurs par exemple.

« Les choses sont en train de se mettre en place, relève Lionel Gibier. Les agriculteurs devront être en mesure de dire quelle quantité de carbone ils sont capables de séquestrer, à travers la réalisation d'un audit. Selon leurs pratiques, certaines exploitations seront plus efficaces que d'autres. Mais cette valorisation va devenir réelle à l'échelle des exploitations ».

 

 

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