Aller au contenu principal

Colza : un tour de l'actualité et des variétés à Châtaincourt

Les exploitants ont été invités à une visite d'essais colza par la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir et Terres Inovia, le 26 mai à Châtaincourt.

C'est sur une parcelle de colza chez Xavier Besnard à Châtaincourt (Eure-et-Loir) que la chambre d'Agriculture, en partenariat avec Terres Inovia, invite les exploitants vendredi 26 mai, pour une visite de ses essais et une revue d'une cinquantaine de variétés.

Problématique insectes

L'occasion pour l'agronome de la Chambre, Dominique Delaunay, et son homologue de Terres Inovia, Julien Charbonnaud, de faire un tour de l'actualité de cette oléoprotéagineuse qui couvre une bonne part de la sole eurélienne.

Sur la partie technique, trois thématiques sont développées dans ces essais : le bore, les biostimulants (lire ci-dessous) et la problématique insectes. Celle-ci est sans conteste la plus préoccupante pour l'avenir de la culture. « Cette année ici, il y a pas mal de larves de grosses altises et de charançons du bourgeon terminal (CBT) sur la bande non traitée. Mais si l'on suit le protocole, on ne doit pas avoir ce problème », relève Dominique Delaunay.

Pour l'agronome de Terres Inovia : « Aujourd'hui, la réponse aux insecticides est satisfaisante mais il y a une hausse de la résistance ». Il montre une carte de France : en rouge, des départements où une résistance forte (super KDR) est généralisée pouvant conduire à un arrêt de la culture, ils sont à l'est. En orange, des départements où la résistance n'a pas encore été observée, ils sont à l'ouest. L'Eure-et-Loir est entre les deux, hachuré orange et rouge… Selon lui, « à petite échéance, toute la carte va passer au rouge ».

La recherche est très active. Sur les produits qui attirent ou repoussent les altises, sur les variétés qui les supportent, sur d'autres espèces qui attirent plus les larves que le colza… « Comme le radis par exemple, mais comment on détruit le radis ?, s'interrogent les agronomes. On essaye de le mettre à côté… Des choses progressent mais surtout dans les secteurs à cultures de printemps ».

Autre piste, l'apport d'azote à l'automne. « Il y a des réponses mais des difficultés de pilotage et ça ne sauvera pas une situation en handicap. Ça améliore les situations bien engagées. Et il faudra bien distinguer les parcelles qui en ont besoin. L'objectif est d'utiliser ce levier (qui devrait être autorisé par la nouvelle directive Nitrates, NDLR) et de le conserver. Une clause de revoyure est prévue ».

Quant au bore : les parcelles les plus à risque sont les argilo-­calcaires, les sableuses ou celles qui ont été chaulées : « Par pragmatisme, il faut faire des apports de temps en temps. Tous les dix ans… », conseille l'agronome de Terres Inovia.

Cinquante nuances de colza

La suite de la visite est consacrée aux variétés, cinquante déclinaisons différentes sont passées en revue. Dominique Delaunay se risque à en retenir quelques-unes : « Ozzone (RGT), Helypse, Féliciano (KWS) ou Pianos ou Arianos, c'est l'une ou l'autre, et Aviron (LG) ou Kanzzas (RGT) mais elle est récente ». L'application MyVar, de Terres Inovia, peut guider les exploitants dans ces choix résolument multicritères.

Biostimuler le colza

Ces essais comportaient un volet biostimulants. « Vous savez que c'est à la mode et que ça marge, pointe Dominique Delaunay. Ce sont des mélanges d'extraits de plantes, de micro-organismes… On ne sait pas trop ce qu'il y a dedans. Nous avons suivi les protocoles de Terres Inovia en faisant des essais de six produits sur deux variétés. Une modalité s'est démarquée sur la biomasse sortie d'hiver, avec plus 10 %. Mais il faut attendre les rendements ».

Pour Julien Charbonnaud : « Techniquement, c'est compliqué à mettre en œuvre. Le guide des critères d'application fait quarante pages… Mais nous ne sommes pas à l'abri de trouver un produit efficace. Ce que l'on cherche, c'est une plante qui supporte les larves d'altises, un répulsif, un inhibiteur de ponte… Pour trouver, il faut tester ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Législatives : 21 candidats en Loir-et-Cher pour trois sièges
En Loir-et-Cher, 21 candidats se présentent aux élections législatives, pour les trois sièges à pourvoir. Le premier tour de…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Vendredi 5 juillet, à Saint-Avit-les-Guespières. Les remorques se remplissent mais moins vite que d'habitude.
Premiers échos d'une moisson qui s'annonce bien médiocre
Depuis le début du mois, la moisson est bien entamée en Eure-et-Loir. Entre les gouttes, les parcelles d'orge récoltables tombent…
À Puiseux-en-France (Val-d'Oise). Des échantillons de colza sont moissonnés sur la parcelle d'Emmanuel Girard-Boisseau afin d'examiner leur taux d'humidité.
Moisson en Île-de-France : démarrage difficile, rendements à la baisse
En Île-de-France, les épisodes pluvieux à répétition ont freiné le travail de moissonnage. Les orges d'hiver montrent des…
Mercredi 17 juillet, à Mainvilliers. Les performances exceptionnelles de la moissonneuse CR 11 de New Holland, ont intéressé les exploitants du secteur.
La New Holland CR 11 fait forte impression en démonstration
Le groupe Lecoq a accueilli, en Eure-et-Loir, une étape du CR Performance tour. L'occasion de voir en action le 17 juillet à…
Samedi 20 juillet, c'est sous des températures enfin estivales (30 °C) que la moisson se passe près de Saint-Péravy-la-Colombe.
Moisson : la récolte 2024 s'annonce catastrophique en Loiret
La moisson bat désormais son plein dans le Loiret. Les impacts de la forte pluviométrie de ces derniers mois se ressentent plus…
Publicité