Aller au contenu principal

Compte pénibilité : la simplification est en marche

Mardi 26 mai, Christophe Sirugue, Gérard Huot et Michel de Virville ont remis à Manuel Valls leur rapport sur le compte pénibilité, intitulé «Proposition pour un dispositif plus simple, plus sécurisé et mieux articulé avec la prévention».

© P. Cronenberger

Le communiqué de presse du 28 mai (voir lien ci-dessous), indique que «le Gouvernement mettra en œuvre sans délai les propositions des rapporteurs car elles partent d’un constat de bon sens que tout le monde peut partager : pour que ce nouveau droit des salariés soient reconnus dans les faits, il faut que le dispositif soit simple pour les entreprises, en particulier les TPE et PME qui ne disposent pas en interne des ressources pour mesurer toutes les expositions» et prévoit d’apporter prochainement les modifications suivantes :

• Pour évaluer l’exposition de ses salariés, l’employeur pourra donc se contenter d’appliquer le référentiel de sa branche qui identifiera quels postes, quels métiers ou quelles situations de travail sont exposées aux facteurs de pénibilité. Il n’aura plus, pour ces facteurs, de mesures individuelles à accomplir ;

• L’entrée en vigueur des 6 facteurs restants sera fiée au 1er juillet 2016. Cependant les salariés concernés pour le second trimestre bénéficieront exceptionnellement des points équivalents à une année entière ;

• L’employeur se contentera de déclarer en fin d’année à la caisse de retraite les salariés exposés, et la caisse de retraite se chargera d’informer les salariés de leur exposition et des points dont ils bénéficient. Il n’y aura plus de fiche individuelle à établir ;

• Les définitions de certains facteurs seront modifiées pour être plus précises ;

• Concernant le facteur de pénibilité «gestes répétitifs», le Gouvernement souhaite que les travaux soient approfondis pour aboutir à une définition opérationnelle plus satisfaisante. Une mission particulière sur ce facteur sera conduite afin de formuler d’ici la fin du mois de juillet des propositions permettant d’adapter sa définition à la réalité du travail dans les entreprises industrielles ;

• Un accent fort sera mis sur la prévention de la pénibilité, par une adaptation des outils et des organisations du travail. Des amendements ont été déposés dans le projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi pour concrétiser ces décisions et, comme le précise le communiqué, «faire évoluer le dispositif dans la direction de la simplicité et de la sécurité, au bénéfice des employeurs et des salariés».

Dans son communiqué de presse du 27 mai (voir lien ci-dessous), la FNSEA indique que ces assouplissements vont dans le bon sens, mais elle restera vigilante lors des débats parlementaires à venir et veillera à une «application adaptée à la réalité des petites entreprises que sont majoritairement les exploitations agricoles». Le point d’insatisfaction reste celui des postures pénibles «la définition actuelle reviendrait à qualifier 40 à 60% de la durée de travail de certaines filières en posture pénibles ! Inadmissible, ce constat ne reflète pas la réalité des conditions de travail. En effet, elles sont en amélioration permanente, grâce à la prévention, la formation et des outils adaptés.». Le secteur agricole n’a pas besoin de charges administratives ni de coûts supplémentaires, il faut que soit mis en œuvre «un dispositif de branche adapté à la réalité du monde agricole».

Légumes de France reste en veille sur les annonces qui ont été faites afin que les modifications apportées à ce dispositif ne soient pas une nouvelle «usine à gaz» pénalisante pour la compétitivité des entreprises de production de légumes. Légumes de France reste opposé au financement mis en place pour ce dispositif dont les taux prévus pourraient atteindre 1,6% de la masse salariale pour des salariés concernés par deux facteurs de risques.

http://www.gouvernement.fr/partage/4299-remise-du-rapport-sur-le-compte-personnel-de-prevention-de-la-penibilite

http://www.fnsea.fr/media/1807385/150527-cp-compte-penibilite.pdf

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Publicité