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Constat, évolution, tendances, le GNIS fait le point

Mardi dernier, à 0rléans, le Gnis a tenu une conférence de presse. L'objectif était de revenir sur les chiffres de la campagne 2013-2014 mais aussi d'énoncer les perspectives 2015.

Gnis : Xavier Martin, délégué régional GNIS Centre et Delphine Guey, responsable des affaires publiques font le point.
Gnis : Xavier Martin, délégué régional GNIS Centre et Delphine Guey, responsable des affaires publiques font le point.
© Sabrina Beaudoin

La semence potagère en pleine progression

Delphine Guey, responsable des affaires publiques au Gnis, a fait le point sur la situation française à travers l'Europe et le Monde. « En termes de production de semences, le leader mondial reste les Etats-Unis devant la Chine. La France se place en 3e position. En tant que pays exportateur de semences, la France est en tête devant les Pays-Bas et les Etats-Unis ».

« La France est d'ailleurs le premier pays producteur européen de semences d'espèces agricoles avec 397 300 hectares soit 17% de la surface européenne » précise Delphine Guey.

La première zone d'exportation de la France, c'est l'Europe. « Parmi les semences exportées, la grande nouveauté c'est l'espèce potagère qui enregistre une nette progression notamment au Pays-Bas, Espagne mais aussi aux Etats-Unis, Brésil et Australie. Cela représente 55% du chiffre d'affaires des semences potagères. C'est la grande surprise de cette dernière campagne » confirme Delphine Guey.

Savoir faire et organisation ancienne

La diversité du territoire en matière de sol et de climat en France permet au Gnis d'avoir un fort panel  de productions agricoles. «  Surtout nous avons cette spécificité de dynamique d'investissement, d'innovation et de recherche qui est portée par l'ensemble des maillons de la filière, des entreprises créatrices de nouvelles variétés jusqu'aux agriculteurs multiplicateurs. On dispose d'un budget total de la recherche variétales de plus de 300 millions d'euros et on propose plus de 6000 variétés au catalogue français contre seulement 3500 en 2001. C'est une spécificité française car nous avons une organisation filière qui nous permet de travailler sur des variétés oubliées » souligne la responsable des affaires publiques. Le GNIS ne cesse de se tourner vers l'avenir. Son ambition est de conserver des atouts compétitifs afin d'anticiper l'avenir. « Nos points forts ce sont la qualité, l'innovation et le savoir faire. Nous suivons de près l'évolution réglementaire européenne mais notre seul point de fragilité c'est une question générale par rapport à la France et ses ambitions d'innovation. »

Delphine Guey précise que la qualité de produits est assurée par un cadre réglementaire spécifique afin d'aider l'agriculteur ou le jardinier amateur à connaître avec précision la qualité de la semence qu'il vient d'acheter. Pour cela, la variété doit être inscrite dans un Catalogue officiel pour garantir une bonne traçabilité de la variété mais aussi la semence doit répondre aux procédures de contrôle de la qualité.

Sur la région Centre, les potagères aussi sont devant

En 2014, ce sont près de 50 000 hectares de semences toutes variétés confondues qui sont exploités par passion sur la région par plus de 2000 agriculteurs multiplicateurs.  Un peu plus de 6000 hectares sont exploités dans le Loiret. « Comme au national, les semences potagères sont en tête de peloton. Les potagères de la Région Centre GNIS représentent 39 % de la surface française de production de semences potagères » explique Xavier Martin, dé délégué régional GNIS Centre. La région GNIS centre est la 2e région française en termes de surface de production soit 12,1% des surfaces de multiplication nationales.

Prévision 2015 : Mais en baisse, légumineuses en hausse

Le premier constat pour 2015, ce sera une tendance à la baisse en semences de mais suite notamment à deux années exceptionnelles (en surface) au niveau national. Du coup, Xavier Martin précise qu'une diminution des surfaces ( de 20 à 30%) en France est à prévoir. « Nous n'avons pas une vision claire de ce qui va se produire pour le moment car les cultures de printemps ne sont pas encore comptabilisées mais on sait déjà qu'il n'y aura pas de grand bouleversement en céréales et autres espèces. Ce qui risque de bouger c'est le maïs. C'est un sentiment national et on ignore pour le moment l'impact de ce sentiment au niveau régional. On s'attend à une diminution » explique le délégué régional GNIS Centre. Par contre, notamment avec le plan protéine et la nouvelle PAC, on devrait constater une augmentation certaine en légumineuse (trèfles, luzernes) et protéagineux.  « En termes de légumineuses et protéagineux on est un peu plus sûr de nous. Ce sont des espèces qui se vendent bien et le contexte pour plusieurs raisons est plutôt favorables à ce type de semences » souligne Xavier Martin.

Le contact : la clé de la réussite

Pour la région GNIS Centre, le point positif, c'est le contact entre les différents acteurs. Depuis cette année, le GNIS Centre et Reims ont crée un nouveau poste dédié à la communication. C'est Nathalie Dedieu qui est en charge de l'animation et de la coordination de ce nouveau domaine. Le but est de pouvoir échanger et écouter les professionnels. « Nous organisons souvent des réunions techniques et nous poursuivront le mouvement en 2015. La création de ce nouveau poste porte ses fruits et on le constate jour après jour » précise Xavier Martin. Le but est d'établir une certaine proximité avec les professionnels de la filière, l'environnement du GNIS et le grand public. « Nous voulons apporter de l'humain, de l'écoute, du concret et du service » conclut Xavier Martin.

Cap filière, le projet continue

 

Après une première tentative réussi, le projet Cap filière repart pour 4 ans, 2015-2019. Le Gnis et la région centre travaillent ensemble sur ce projet. L'expérience Cap filière semences C'est :

 

-       un contrat d'appui de filière soutenu par la Région Centre

-       1er CAP 2010-2014 et écriture du second en cours

-       Le Gnis fait parti des 21 partenaires.

 

 

Le CAP filière 2010-2014 s'est appuyé sur 5 enjeux majeurs :

-       Maintenir voire développer les surfaces en région

-       Produire des semences de qualités en s'adaptant aux évolutions réglementaires

-       Motiver les nouveaux multiplicateurs

-       Sécuriser les productions à pollinisation entomophile

-       Promouvoir l'utilisation des semences certifiées au niveau régional

 

Quelques chiffres :

 

-       138 000 EUR de financements régionaux qui ont été alloués à l'expériementation sur 4 ans.

-       12 entreprises signataires d'une charte d'engagement notamment sur une pérennité des contrats pour les nouveaux multiplicateurs

-       239 000 EUR d'aides à l'investissement pour l'acquisition de matériel spécificique à la production de semences par les agriculteurs.

-       42 dossiers ont été traités pour un montant total d'investissement de 1 414 500EUR

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