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Crise : la chambre d’Agriculture aide à rebondir

L’année 2016 aura été marquée par une crise sans précédent pour le monde agricole. Lors de la session de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher du 24 novembre dernier, un panorama des conséquences de la crise a été dressé ainsi que les perspectives pour l’année 2017.

Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.
Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.

Lors de la dernière session de l’année de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, qui s’est déroulée le 23 novembre, l’AS Centre Loire et le CER ont dressé un bilan de la crise dans les exploitations du Loir-et-Cher.

« Pour l’année 2016, la moyenne de l’excédent brut d’exploitation (EBE) sera de zéro et selon les estimations, il manque 70 000 € par chef d’exploitation », souligne Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher (CA 41).

Par ailleurs, les dettes à court terme sont en augmentation, la trésorerie nette en chute libre et 80 % des exploitations a un revenu négatif. « Il y aura 10 % des exploitations qui sont très fragiles, soit 250, et 1 000 fragiles », ajoute le président de la CA 41.

Cela signifie qu’elles remplissent deux critères défavorables parmi les suivants : annuité sur EBE supérieur à 70 %, capitaux propres négatifs et dettes à court terme sur actif circulant supérieures à 80 %.

Les assurances vont couvrir, en moyenne 50 % de la perte pour les exploitations qui en ont contracté une.

Cependant, afin d’aider les agriculteurs, la CA 41 a mis en place le dispositif « Rebondir ». « Nous avons déjà appelé près de 1 000 entreprises agricoles pour proposer notre aide et nous avons été très bien accueillis », précise Philippe Noyau. Parmi les services proposés, un autodiagnostic en ligne est disponible et il est possible d’aller plus loin en organisant sa stratégie d’entreprise.

« Nos objectifs sont de permettre aux agriculteurs de pouvoir vivre de leur métier dans les années à venir, de gérer les risques de leur entreprise mais aussi de ne pas abandonner la technique avec la formation », insiste le président de la CA 41.

Pour aller dans ce sens, la chambre d’Agriculture va baisser de 10 % le coût de la cotisation pour les services collectifs (accompagnement stratégique, autodiagnostic économique, formation, outils de pilotage des cultures, analyse de résultats, adhésion aux groupes de développement agricoles/viticole et Jeunes agriculteurs, analyse de terre…).

Certains seront même gratuits ou financés à 100 %.

Lors de la session, le budget initial 2017 de la CA 41 a été voté à l’unanimité. Il est négatif de 254 000 euros par rapport à 2016.

Cependant, les effectifs sont maintenus. « Nous souhaitons continuer à aider les agriculteurs en leur apportant un maximum de services », insiste Philippe Noyau.

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