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Bâtiments avicoles : cumuler plusieurs leviers pour faire la différence

Échangeurs de chaleur, panneaux photovoltaïques, éclairage à leds… Le Gaec Louisiane n’hésite pas à investir pour réduire la consommation énergétique de son élevage de volailles et contribuer en parallèle au bien-être animal.

Optimisation énergétique et bien-être animal sont compatibles. Par exemple, « l’échangeur de chaleur améliore l’ambiance du bâtiment et par conséquent la croissance des poulets », indiquent Alexandra et Bastien Fricotteau.
Optimisation énergétique et bien-être animal sont compatibles. Par exemple, « l’échangeur de chaleur améliore l’ambiance du bâtiment et par conséquent la croissance des poulets », indiquent Alexandra et Bastien Fricotteau.
© Julie Guichon

Éleveurs à Annelles, dans les Ardennes, Alexandra et Bastien Fricotteau élèvent des poulets standard répartis sur cinq bâtiments, soit 7 900 m2. En 2024, ils ont équipé un deuxième bâtiment de type Louisiane (1 200 m2 et 12 m de large) avec trois échangeurs de chaleur. Cette année, deux centrales photovoltaïques de 500 kWc chacune seront mises en service.

Des investissements d’envergure

« Notre consommation de gaz pour chauffer les bâtiments est aléatoire et variable selon les années, explique Alexandra Fricotteau. Elle dépend des conditions météo — plus il fait chaud, moins on chauffe — et de la date d’arrivée des poulets ». Pour des questions de fiabilité et de simplicité, la famille Fricotteau a choisi un chauffage au gaz dont l’usage est limité grâce aux échangeurs Systel Evo 180 dans lesquels elle a investi. Objectif : faire évoluer la ventilation statique actuelle vers un système dynamique et optimiser les flux d’air sans recourir à l’ouverture des rideaux du poulailler. Grâce à cette installation, l’air froid s’engouffre moins dans les bâtiments, ce qui réduit l’humidification de la litière. « Nous constatons moins de pertes de chaleur et, par conséquent, une moindre consommation de chauffage, indique Alexandra Fricotteau. Nous n’avons pas pu concrétiser l’installation de compteurs à gaz individuels sur l’atelier volailles pour quantifier l’évolution de notre consommation grâce aux échangeurs. Cependant, nous mesurons une amélioration de l’ambiance dans le bâtiment et surtout, des meilleures performances techniques ». Depuis l’installation de ce système de ventilation, le poids des poulets est passé de 2,6 kg en 42 jours à 2,7 kg.

La famille Fricotteau a également investi dans un projet photovoltaïque composé de deux centrales de 500 kWc. La mise en service est prévue pour le mois de juin. « L’objectif est d’utiliser une partie de la production électrique en autoconsommation sur l’ensemble du site et de revendre le surplus, nos besoins en électricité étant faibles au moment du vide sanitaire, indique Alexandra Fricotteau. Nous avons dimensionné la structure photovoltaïque en fonction d’une estimation de notre consommation électrique journalière ». L’installation des panneaux photovoltaïques est prévue sur un hangar neuf de 2 400 m2 dédié au stockage du matériel, ainsi que sur trois poulaillers, les plus anciens. Une belle opportunité pour financer la rénovation de la toiture sur le versant concerné.

Chaque détail compte

En parallèle de ces projets d’ampleur, Alexandra et Bastien Fricotteau veillent à améliorer chaque détail : éclairage à leds, changement des pipettes pour limiter au maximum la moindre petite fuite d’eau qui nécessite le recours au chauffage pour sécher la litière, etc. « En élevage de volailles, les marges de manœuvre pour réduire la consommation d’énergie restent assez faibles, précise l’éleveuse. Le cumul de petits leviers permet toutefois la réalisation d’économies, certes anecdotiques compte tenu de la consommation énergétique globale, mais chaque détail compte, même s’il est difficilement quantifiable. La preuve en est avec l’amélioration notable de nos performances techniques, de notre confort de travail et du bien-être animal ».

Cet article fait partie d'un dossier Bâtiments d'élevage

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