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Dacian Ciolos préoccupé par l’avenir du secteur laitier

Le Commissaire européen à l’agriculture considère que les dispositions actuelles qui ont été mises en place dans le secteur laitier sont insuffisantes pour faire face à une crise de surproduction qui pourrait intervenir, une fois les quotas laitiers disparus.

© Benoît Bourgeois

Le lait va revenir à l’ordre du jour du Conseil des ministres de l’Union européenne, probablement au mois de mai. « Nous devons avoir une discussion à part avec le Conseil des ministres, le Parlement européen et la Commission sur l’avenir du secteur laitier après la fin des quotas », a déclaré le Commissaire européen à l’Agriculture Dacian Ciolos, au Salon de l’Agriculture, le 26 février. A ce stade, le Commissaire s’interroge sur l’existence « d’outils suffisants pour gérer le secteur », en cas de fortes fluctuations des prix liés à une situation de surproduction. « Le risque n’est-il pas de voir disparaître un certain nombre d’élevage par ailleurs tout à fait compétitifs », a-t-il ajouté. D’une façon générale il a évoqué la responsabilité de ceux qui prendraient l’initiative d’augmenter démesurément la production « sans être sûrs d’avoir des débouchés ». « Jusqu’où les fonds publics peuvent-ils venir au secours de choix individuels », en cas de surproduction, a-t-il poursuivi, estimant qu’il fallait réfléchir « à des mécanismes de prévention des crises », impliquant les opérateurs de la filière.Non négociableAu Salon, le Commissaire a également évoqué les difficultés d’application du verdissement, les modalités d’introduction des surfaces d’intérêt écologique à savoir la grille d’équivalence ou les cultures qui peuvent y être implantées. « Elles doivent augmenter la biodiversité de l’exploitation » a-t-il assuré, sans préciser si les apports d’engrais et de produits phytosanitaires seraient autorisés ou pas. Pas de réponse non plus sur le mulching : « Cela doit être évalué par les experts, ce n’est pas une question politique », a-t-il répondu à une question. Quant à l’accord de libéralisation des échanges avec les Etats-Unis en cours de négociation, et son éventuel impact sur le marché de la viande bovine, il a assuré que les échanges ne seront pas complètement libéralisés, mais que la contrepartie serait certainement une augmentation des contingents d’importation. Ceci étant, il a assuré que l’importation de viandes hormonées ou clonées « n’était pas négociable », devant un groupe de responsables de la Fédération nationale bovine. Par contre, il a reconnu qu’il aurait plus de difficultés à faire reconnaitre dans les négociations les dispositions européennes relevant de l’environnement ou du bien-être animal. « Autant il est possible de faire valoir les standards internationaux sur les normes sanitaires par exemple, autant nous avons des difficultés avec les normes environnementales », a-t-il expliqué. Tout en soulignant que l’Europe n’avait pas que des intérêts défensifs à faire prévaloir (les hormones), mais des intérêts offensifs comme les produits d’appellation ou les normes sanitaires.L’éligibilité des JA en société au « top up » toujours en suspens« Les jeunes agriculteurs de moins de 40 ans et qui sont chefs d’exploitation pourront bénéficier du top up », le dispositif qui leur permet de bénéficier d’un supplément de prime de 25 %, a assuré Dacian Ciolos. Pour les jeunes agriculteurs en société, il faudra s’assurer « qu’ils ont leur mot à dire » dans la gestion de l’exploitation, a-t-il poursuivi. Mais quand trois jeunes s’installent en société par exemple, le top up ne concernera pas les trois personnes. « Les aides du premier pilier sont des aides à l’hectare, alors que les aides du deuxième pilier sont des aides à la personne », a répondu le Commissaire à un jeune agriculteur qui l’interrogeait sur le sujet.

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