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Daniel Hess, le temps qui passe dans l’objectif

Après une carrière de photographe, photograveur et retoucheur photo dans le domaine de la mode notamment, Daniel Hess profite aujourd’hui de sa retraite pour vivre pleinement sa passion : immortaliser le temps qui passe.

Immortaliser le temps qui passe pour susciter l’émotion, provoquer la réflexion... C’est toute la démarche du photographe Daniel Hess. Plus que la quête de l’esthétique, il cherche « ce qui a du vécu, pour raconter une histoire ».

Face à son objectif, des cimetières de bateaux, des usines désaffectées, des tracteurs déposés dans une casse ou encore l’érosion des côtes bretonnes ou basques... parfois en noir et blanc, sinon en couleur mais toujours avec « un jeu de lumière supplémentaire » : « Cela ne m’intéresse pas de photographier un bateau tel qu’il est, ça, tout le monde peut le faire. J’ajoute une lumière artificielle pour mettre mon sujet en valeur, le sublimer et qu’il devienne un de mes modèles ».

Cette technique, Daniel Hess la tire de sa carrière qui l’a notamment conduit dans de nombreux studios photos de mode. « J’ai débuté ma carrière en faisant du reportage photo à Paris. Puis très vite, j’ai connu la photogravure. Ensuite, j’ai fait pas mal de retouches photos », résume-t-il.

Sur son chemin, celui qui est diplômé de l’école Estienne a croisé le célèbre photographe de mode Thierry Le Gouès, fréquenté les shootings Sonia Rykiel ou Gucci ainsi que les rédactions de French, Trace ou encore National Geographic.

Aujourd’hui à la retraite, Daniel Hess n’a pas pour autant rangé son matériel. Avec son épouse et son camping-car, il sillonne régulièrement les routes de France à la recherche de nouveaux sujets et participe « à trois ou quatre expositions par an ».

De toutes ses escapades, il garde un souvenir ému d’un séjour en Auvergne. « C’était en 1972 à La Tour-d’Auvergne, j’avais fait une série de clichés de deux vieux agriculteurs, de leurs troupeaux et de leur ferme, perdus dans la montagne, et je leur avais envoyé deux portraits en noir et blanc. Quarante ans plus tard, en 2012, je suis retourné en Auvergne et j’ai voulu aller voir ce que devenait cette ferme. Le bâtiment était en ruine, mais juste à côté, un autre avait été rénové. Je me suis présenté et il s’est trouvé que c’était la nièce des deux agriculteurs, elle avait conservé mes photos... C’est un souvenir qui ne s’oublie pas ! »

Des émotions, Daniel Hess en a aussi beaucoup suscité lorsqu’il a travaillé sur la maladie d’Alzheimer, dont sa maman a été victime. « Je suis parvenu à me faire accepter dans trois maisons de retraite pour faire des portraits en noir et blanc de personnes atteintes de cette maladie, toujours dans un état d’esprit de mémoire. »

Sa maman aujourd’hui disparue, Daniel Hess a « mis sur pause » ce sujet compliqué et douloureux. « C’est souvent un chemin difficile pour les malades et pour leurs familles que d’accepter que cela soit immortalisé. »

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