Agrivoltaïsme
De nouvelles ombrières photovoltaïques dans les prairies
L’entreprise loir-et-chérienne Le Triangle, à travers sa filiale Sol’R, a présenté de nouvelles ombrières agrivoltaïques actuellement en test sur une prairie d’une exploitation agricole bovine, mardi 25 novembre à Saint-Hilaire-la-Gravelle.
L’entreprise loir-et-chérienne Le Triangle, à travers sa filiale Sol’R, a présenté de nouvelles ombrières agrivoltaïques actuellement en test sur une prairie d’une exploitation agricole bovine, mardi 25 novembre à Saint-Hilaire-la-Gravelle.
En ce mardi matin du 25 novembre, soleil et sourires étaient bien présents à Saint-Hilaire-la-Gravelle pour la visite du prototype d'ombrières agrivoltaïques installées dans la prairie d’une exploitation agricole, à quelques kilomètres de l’usine de fabrication de l’entreprise loir-et-chérienne Le Triangle. Une vingtaine de personnes étaient réunies pour découvrir à la fois les locaux de l’usine et la prairie où deux ombrières sont actuellement en test. « Nous prônons un agrivoltaïsme raisonné et raisonnable, dans le but de maintenir les filières agricoles, notamment l’élevage, sur notre territoire », a d’emblée assuré Olivier Gauthier, directeur de la filiale Triangle Sol’R.
Une entreprise tournée vers l’énergie
Le groupe Le Triangle existe depuis 1990 et a commencé dans la construction de bâtiments d’élevage avant de se lancer, dès 2009, dans l’installation de panneaux solaires sur ces mêmes structures. C’est seulement depuis 2023 que le groupe a lancé l’activité Triangle Sol’R, avec l’ambition de proposer des solutions de panneaux photovoltaïques à installer en plein champ pour développer l'agrivoltaïsme. « Nous y allons doucement sur ce sujet. Nous avons besoin de préparer correctement les projets en amont avec les agriculteurs. Il faut également qu’il y ait une acceptabilité de la part de la société pour continuer à développer l’activité », a affirmé le directeur de Triangle Sol’R.
Le député du Vendômois, Christophe Marion, ainsi que plusieurs élus locaux ont découvert le prototype et l’entreprise. En France, un projet agrivoltaïque nécessite environ quatre ans d’études en tout genre avant de pouvoir véritablement voir le jour. « Nous accompagnons les exploitants tout au long du processus, car entre le début du projet et la concrétisation, quatre années s'écoulent. L’anticipation est essentielle. »
Des ombrières en test
Pour le moment, l’entreprise Le Triangle est en phase de développement de sa nouvelle innovation d’ombrières agrivoltaïques. Installées dans la prairie d’un éleveur de Morée, elles font l'objet de tests pour vérifier différents aspects techniques, tels que les contraintes liées à l’élevage, le passage des engins ou encore l'absence d'imperméabilisation des sols.
Sur cet élevage de 70 vaches mères, il a été remarqué, depuis l’installation de ces ombrières cet été, que les vaches ont tendance à piétiner aux abords des ombrières, dessous, appréciant fortement l’ombre qu’elles procurent. « Au début, je pensais planter une haie pour offrir de l’ombre à mes vaches. Quand Le Triangle m’a contacté, je me suis dit que les ombrières étaient une excellente idée », reconnaît l’éleveur.
Installées depuis fin juillet, les deux ombrières ont vocation à être démontées dès février prochain afin d'être transférées dans un centre d’expérimentation. « Nous sommes pour le moment en discussion avec les représentants du site où nous souhaitons les installer, pour lancer une phase expérimentale de deux à trois ans », explique Olivier Gauthier.
Un nouveau site de 30 000 m2
Ces ombrières visent avant tout à répondre aux besoins des éleveurs avant de produire de l’énergie. « C’est toute l’importance d’un projet raisonnable. Nous voulons avant tout maintenir l’élevage et non pas simplement produire de l’énergie. Il faut concilier les deux », souligne le directeur.
L’activité du groupe Le Triangle est en constante progression. Un nouveau site de 30 000 m2 a récemment été construit à quelques centaines de mètres de l’ancien, qui servira principalement pour du stockage dorénavant.