Début de moisson en Île-de-France
La moisson a débuté il y a quelques jours avec les orges et pois d’hiver. Les premiers résultats sont hétérogènes dans la région.

Tour d’horizon des récoltes d’orge et de pois d’hiver en Île-de-France.
En Île-de-France ouest, la moisson débute timidement
La moisson 2019 s’enclenche timidement en Île-de-France ouest. En Essonne, seuls les pois d’hiver ont été récoltés ainsi que quelques orges d’hiver, mais cette culture est assez peu présente dans le secteur cette année du fait de la sécheresse de l’automne dernier. La récolte devrait s’avancer un peu plus à compter du week-end du 14 juillet, avec une crainte : les conséquences de la canicule qui pourraient avoir pénalisé le poids du grain et donc provoquer une perte de rendement, notamment sur les variétés les plus tardives.
Dans les Yvelines, les orges et les pois d’hiver ont été quasiment tous moissonnés avec des résultats plutôt bons s’étalant de 70 à 95 quintaux/ha, un bon calibrage et un bon PS (Poids spécifique). La récolte devrait là aussi s’accélérer à compter de la semaine prochaine.
Enfin, dans le Val-d’Oise les orges ont réservé quelques déconvenues. Les rendements sont hétérogènes allant de 70 à 100 q/ha mais surtout, de nombreux orges brassicoles ont été déclassés du fait d’un manque de protéines, conséquence d’un mauvais enracinement à cause d’un automne sec, d’un hiver peu pluvieux et d’un manque de minéralisation du sol. La récolte des autres cultures devrait intervenir d’ici dix à quinze jours environ avec, là aussi, quelques craintes sur le poids de mille grains du fait de la canicule de fin juin.
En Seine-et-Marne, 100 % des orges d’hiver récoltés
Des rendements dans la moyenne avec une grande hétérogénéité qui peut s’expliquer par la sécheresse à l’automne et des orages très localisés : tel est le constat fait en Seine-et-Marne à la suite de la récolte des orges d’hiver qui s’est achevée. Dans le Gâtinais, bassin de production historique de cette culture, « le rendement final devrait osciller entre 75 et 78 q/ha mais la qualité est au rendez-vous : 12,5 % d’humidité, un très bon calibrage de 84 %, un poids spécifique de 65 et un taux de protéines de 9,8-10 », annonce le directeur de Terres bocage Gâtinais, Jean-Pierre Pichot.
Quant à la récolte des colzas et blés, elle devrait débuter ce week-end. Concernant le blé, les exploitants craignent les conséquences de la canicule sur le remplissage des grains.
Mais la plus grosse inquiétude concerne les cultures de printemps comme le maïs et les betteraves, soumises à de fortes chaleurs et à l’absence de précipitations alors qu’elles sont en pleine pousse et en début de floraison pour le maïs.
Marine Guillaume et Laurence Goudet-Dupuis