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Entreprise
Denis : 170 ans d'innovations au service du grain 📹

La société Denis a célébré, le 1er juillet à Brou (Eure-et-Loir), ses 170 premières années d'existence au service de la manutention et du triage de produits en vrac, en ouvrant son usine à la presse.

Dire que la société Denis a révolutionné le monde agricole est un euphémisme. De fait, le développement de sa vis à grain au tournant des années 50 a propulsé la manutention des céréales dans une autre dimension, reléguant aux oubliettes sacs et bascules. Et cette vis sans fin iconique, la petite vis rouge, la « Denis Â» comme on la nommait dans les fermes, est toujours produite sur son site de Brou, en Eure-et-Loir.

Une histoire de famille

L'histoire de la société fondée par Louis Denis débute donc il y a 170 ans, en 1855. Elle fabrique alors des brouettes et, déjà, des tarares trieurs. En 1886, elle conçoit son premier trieur alvéolaire et sa réputation va dès lors dépasser les frontières hexagonales. Et jusqu'à aujourd'hui, elle a su demeurer une entreprise familiale, dirigée par des femmes lorsqu'il le fallait. C'est Stéphane Lizambard, petit-fils de Pierre Denis, de la sixième génération, qui la dirige depuis 1998.

Durant toutes ces années, la société Denis a su s'adapter et évoluer. L'usine s'étend désormais sur 21 000 m2. Elle s'est considérablement modernisée ces dernières années en adoptant un magasin automatisé pour les tôles, un outil de découpe laser, un autre pour le poinçonnage ou des postes de soudure robotisés. Elle dispose aussi depuis 2021 d'un atelier d'essais qui reprend les installations d'une tête de silo (cellule, boisseaux, élévateurs, transporteurs...) et lui permet aussi d'y dispenser des formations pour les installateurs ou des démonstrations pour ses clients.

Gamme engrais

Acteur incontournable de la manutention et du nettoyage de produits en vrac, ses secteurs d'activité sont d'abord les céréales (80 %), puis l'alimentation animale, la minoterie, les minéraux, le bois et ses dérivés, ainsi que divers produits en vrac. « On manutentionne tout ce qui n'est pas coulant ou colmatant Â», précise le directeur général. Et depuis cette année, elle développe une nouvelle activité autour d'une gamme engrais (mélangeuse, vis et ensacheuse), après le rachat de la marque Prolog l'an dernier.

La production de l'usine est de l'ordre de 4 000 à 5 000 appareils par an, transformant ainsi quelque 3 500 tonnes d'acier. Tout est fait de A Ã  Z en interne, à l'exception des vis et des boulons ou tout ce qui est moteur, interrupteur, capteur… La société Denis emploie 200 salariés et s'est engagée depuis longtemps dans des démarches RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Sur ce point, et en lien avec la collectivité locale, elle fait construire une crèche à deux pas de l'usine qui accueillera en priorité, dès novembre, les jeunes enfants de ses employés.

Concernant son activité, l'entreprise réalise chaque année un chiffre d'affaires qui oscille entre 20 et 25 millions d'euros. Elle vend essentiellement en France (70 %) et le reste à l'export vers une quarantaine de pays, principalement en Europe, même si depuis trois ans elle ne vend plus rien en Ukraine ou en Russie… Elle a également des clients au Maroc et en Afrique de l'Ouest.

Redémarrage attendu

Interrogé sur l'avenir de la société, Stéphane Lizambard est confiant : « Nous allons d'abord attendre que l'activité reparte puisqu'elle est étroitement liée au volume de la récolte, or 2023 et 2024 n'ont pas été de bonnes années. Quand il n'y a ni volume ni qualité, il y a moins d'investissement de la part de nos clients. Mais nous avons envie de partir sur des gammes que l'on ne fait pas, comme l'inox Â».

En attendant, la société Denis compte bien capitaliser sur ses acquis, soit sa capacité à fournir des solutions sur mesure à ses clients, agriculteurs et industriels, et à constamment améliorer l'ensemble de ses produits pour répondre à des demandes toujours plus pointues.

 

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