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Mobilisations
Dernières actions des agriculteurs en Loir-et-Cher avant le dialogue

Les dernières actions des agriculteurs se sont terminées vendredi 2 février à Blois (Loir-et-Cher) avec une cinquantaine de tracteurs et une centaine d’agriculteurs ayant répondu à l’appel à mobilisation de la FNSEA 41 et JA 41.

Aux alentours de 16 h 30, jeudi 1er février, des membres de la FNSEA 41 ainsi que de Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher ressortent les bras chargés de gâteaux issus de l’entreprise Saint-Michel, à Contres. Accueillie par Christophe Pollet, directeur national des opérations industrielles groupe, ainsi que Cédric Lunel, directeur du marketing, la délégation FNSEA et JA 41 a visité les locaux et échangé sur la provenance des ingrédients. « Nous avons été très bien reçus et nous n’avons pas été étonnés, car nous le savions, sur les huiles, le blé ou encore le sucre, ils sont 100 % français. Mais pour les œufs, c’est un autre sujet », affirme Sylvain Boiron, éleveur caprin à Vallières-les-Grandes.

Une cinquantaine de tracteurs à Blois

Après plusieurs actions dans le département, les deux syndicats ont décidé d’appeler une dernière fois à la mobilisation leurs adhérents pour un convoi vers la préfecture de Loir-et-Cher à Blois, vendredi 2 février, avant d'entamer un dialogue. « Le préfet va nous recevoir lundi 5 février afin d’échanger sur la marche à suivre à la suite des promesses faites par le Premier ministre », explique François-Xavier Rone, président FNSEA 41. Une cinquantaine de tracteurs et plus d’une centaine d’agriculteurs étaient ainsi de nouveau réunis devant la préfecture de Blois aux alentours de 16 heures. « Nous voulons du concret avant le Salon de l’agriculture à la fin du mois. Nous serons prêts à repartir s’il le faut », assure Jeanne Hermant, présidente de JA 41. Xavier Pelletier, préfet de Loir-et-Cher, n’a pas hésité à venir à la rencontre des agriculteurs manifestants et a même pris la parole. « Il faut vous remettre au cœur de la société. Je recevrai dès lundi les syndicats agricoles pour bâtir ensemble un agenda de travail », a détaillé le représentant de l’État. Il a également affirmé qu’il visiterait le plus régulièrement possible des exploitations agricoles du département afin de voir les différentes problématiques sur le terrain.

Des produits pas d’origine française

La manifestation s’est poursuivie au sein des grandes surfaces. Un convoi de tracteurs s'est rendu au Leclerc de Blois, et un autre au Grand Frais de la même ville, situé en face du magasin de producteurs O’pré des paysans. Au Leclerc, les agriculteurs ont pénétré au sein du magasin pour coller des étiquettes sur les produits avec des matières premières n’étant pas d’origine française. Des champignons de Paris issus de Pologne, des saucisses de Toulouse de provenance UE ou encore des fruits et légumes venant de partout sauf de France ont reçu une étiquette « On marche sur la tête ». Quentin Huet, président du magasin Leclerc Blois, a reconnu comprendre la colère des agriculteurs et les soutenir sans pour autant avoir de solutions à leur proposer : « Je partage votre opinion et je ne peux être que d’accord avec vous. Je vous propose que nous puissions nous revoir dans un contexte plus serein afin de discuter tous ensemble ». En seulement une demi-heure, trois chariots ont été remplis de produits ne provenant pas de France, sans réellement surprendre les adhérents des deux syndicats agricoles. « Tout cela, ce sont des produits qui ne sont pas d’origine française ? Même le pâté de volailles ? », s’est toutefois étonnée une consommatrice présente dans le magasin.

Malgré les annonces du gouvernement, les agriculteurs attendent désormais que les paroles se transforment en actes, avec en premier lieu l’élaboration d’un agenda dès lundi 5 février en présence des syndicats agricoles et du préfet (lire ci-dessous).


Transformer les paroles en actes

Une première rencontre avec le préfet

Comme il l’avait promis, Xavier Pelletier, préfet de Loir-et-Cher, a reçu les différents responsables des syndicats agricoles, dont également des non-syndiqués, lundi 5 février au sein de la préfecture de Blois. Cette première réunion avait pour objectif d’établir un calendrier avec des rencontres à venir chaque semaine sur des thèmes bien particulier. Simplification administrative, revenu, installation, emploi ou encore dégât de gibier seront donc au menu des prochaines réunions.

« Tous les syndicats agricoles étaient présents pour évoquer la marche à suivre dans les prochaines semaines afin d’avancer sur des sujets importants sur lesquels nous pouvons agir rapidement sur le département. Nous souhaitons pouvoir appliquer le plus rapidement possible les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement. Nous serons là pour faire remarquer au préfet et plus largement à l’État si des mesures ne sont pas respectées », a expliqué François-Xavier Rone. Affaire à suivre…

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