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Des agriculteurs qui donnent l’exemple sur le bassin versant de l’Ozanne

Dans le cadre de la démarche « Eau’bjectif » Ozanne, la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir et les prescripteurs du secteur ont organisé le 27 avril à Trizay-lès-Bonneval (Eure-et-Loir), une visite à destination des agriculteurs du bassin versant.

Le 27 avril, à Trizay-lès-Bonneval. La réunion destinée aux agriculteurs du bassin versant de l’Ozanne, organisée par les prescripteurs du secteur, a débuté par un profil de sol.
Le 27 avril, à Trizay-lès-Bonneval. La réunion destinée aux agriculteurs du bassin versant de l’Ozanne, organisée par les prescripteurs du secteur, a débuté par un profil de sol.

Les agriculteurs du bassin versant de l’Ozanne ont été invités à observer et échanger sur une parcelle de blé tendre de Jocelin Bouvet à Trizay-lès-Bonneval le 27 avril, par la chambre d’Agriculture et les prescripteurs du secteur. 

Cette réunion se tenait dans le cadre de la démarche « Eau’bjectif » Ozanne, pilotée par l’agronome de la chambre, Sébastien Sallé.

Cinq ateliers étaient au programme pour cerner les différentes problématiques et une trentaine d’exploitants a répondu à l’invitation, en dépit d’une météo froide et humide.

Le contexte climatique de la campagne en cours a eu des effets plutôt bénéfiques pour les cultures, mais n’a pas servi les intérêts des prescripteurs dont certains essais n’ont, de fait, pas été très parlants.

Ainsi par exemple, il fallait de très bonnes lunettes pour constater une différence entre les bandes traitées et non traitées de l’atelier consacré au désherbage, la sécheresse printanière ayant fortement limité la levée des adventices.

Ce résultat a néanmoins été obtenu également par la combinaison de plusieurs facteurs : réalisation d’un faux semis le 22 septembre, puis passage d’une herse rotative mi-octobre et par le décalage de la date de semis.

Ce décalage a été particulièrement efficace, il a même, au cours d’essais l’an passé, partiellement esquivé le problème climatique...

« Cette combinaison de leviers est rendue nécessaire par la baisse du nombre de produits actifs », a précisé Guillaume Tuffière (Axéréal), « et il n’y aura rien de nouveau avant 2025... Les leviers agronomiques sont indispensables pour passer cette période », a-t-il précisé.

La sécheresse a également joué des tours aux expérimentateurs pour l’atelier fongicides.

Là aussi, difficile de constater une différence entre les deux variétés — Fructidor et Descartes — testées sur leur capacité de résistance aux différentes maladies, tant pour le moment elles paraissaient saines toutes les deux...

Du coup, la stratégie fongicide a été adaptée à ce contexte atypique, avec une impasse sur le traitement prévu au stade deux nœuds. Les agronomes présents ont conseillé néanmoins l’utilisation de variétés résistantes en année normale.

L’atelier consacré à la fertilisation azotée a souffert des mêmes vicissitudes.

De fait, pour déterminer à quel moment déclencher le premier apport, une placette sur-fertilisée a été aménagée. Il convenait ensuite d’apporter l’engrais dès que la décoloration du reste de la parcelle serait visible, or, en l’absence de pluie, aucune différence notable n’était visible entre la placette sur-fertilisée et le reste de la parcelle.

Il faudra attendre des précipitations salvatrices (15mm) pour que les apports soient efficaces.

À l’issue de cette réunion, Sébastien Sallé a rappelé l’importance de suivre les recommandations des prescripteurs sur le bassin de l’Ozanne à travers les bulletins adressés aux agriculteurs.

Il s’agit avant tout de limiter les transferts : « Ne pas en tenir compte, c’est s’exposer à voir des molécules retirées », a-t-il souligné. D’autant que moins il y aura de produits et plus les traces des produits disponibles seront importantes, induisant un cercle vicieux.

« Si nous ne trouvons pas de solution, c’est l’État qui prendra les décisions... Le fait de montrer que les gens ici font des choses et le font bien, est important », a-t-il conclu.

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