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Des cultures ravagées par la grêle

Les averses de grêle qui se sont abattues localement en Loir-et-Cher samedi 4 juin ont provoqué des dégâts sur les cultures. Jérôme Genty, céréalier à Courbouzon, explique les répercussions sur ses cultures.

Après la grêle du 4 juin, vient le moment d’analyser et comptabiliser les dégâts. C’est ce que Jérôme Genty, céréalier à Courbouzon, à côté de Mer, est en train d’effectuer. Ce céréalier qui possède une exploitation de 223 hectares réagit avec calme : « Je ne suis pas abattu, c’est la troisième fois que la grêle frappe mes cultures depuis le début de ma carrière ». Son exploitation est répartie en trois zones et le phénomène météorologique était « une bande de 3 km de large, une coulée sur l’exploitation et les cultures aux alentours ». Le morcellement de son exploitation a donc permis de limiter les dégâts, qui malgré tout restent conséquents.

Des cultures fortement impactées

À l’heure d’aujourd’hui, Jérôme Genty étudie et analyse les pertes de ses cultures : « Pour les oignons, je peux déjà dire qu’il y aura jusqu’à 25 % de perte sur le potentiel de la culture ». Pour d’autres cultures comme le blé, l’étude n’est pas encore faite, mais l’exploitant agricole sait déjà qu’il y aura « des pertes conséquentes, car visuellement on voit bien les dégâts, mais l’aspect qualitatif ne sera visible que lors de la récolte », estime-t-il. Même si toutes les cultures sur le passage de la grêle ont été plus ou moins impactées, ses conséquences sur le colza sont énormes puisque « au moins 80 % de cette culture a été touchée, et les plus belles parcelles en plus ! », déplore le céréalier de Courbouzon.

Face à ces problématiques, il faut agir vite. « J’ai déjà fait les déclarations pour qu’il y ait une analyse des pertes et ensuite il ne faut pas perdre de temps, il faut aller dans les champs pour sauver ce qu’il est encore possible de sauver dès que les conditions de passage le permettront », assure l’exploitant agricole.

Des conséquences financières

Au-delà des répercussions sur les cultures, ce sont surtout les conséquences financières qui sont à analyser. « J’ai une assurance grêle donc ça va amortir un peu mais étant donné qu’il y a de plus en plus d’aléas climatiques, les assurances couvrent de moins en moins », détaille Jérôme Genty. Même s’il a déjà vécu deux fois des années de grêle, il reconnaît que cette année « c’est double peine avec le cours du marché élevé en ce moment et la hausse des charges qu’on subit ». Comme il l’explique, si le prix des céréales venait à augmenter prochainement, il ne pourrait pas s'engager, ce qui « est doublement rageant ».

Des dégâts collatéraux sont aussi à déplorer, comme les branches de platanes qui sont tombées dans son champ. « Mes champs sont situés le long de la nationale sur 2,5 km avec des arbres qui ont été touchés par les intempéries. Il va donc falloir s’occuper de retirer les branches tombées dans le champ sinon qui le fera ? », explique Jérôme Genty.

Une sécurité alimentaire à assurer

De par son expérience, l’exploitant agricole sait qu'il faut attendre la récolte pour pouvoir se prononcer sur les pertes économiques. « C’est dans six mois ou un an qu’on verra les répercussions qu’il y aura sur la trésorerie », précise-t-il. D'ailleurs, Jérôme Genty voit plus loin que son exploitation et même au-delà de la France : « Cette année, la situation est compliquée, même si les récoltes sont mauvaises, la sécurité alimentaire est assurée en France. Il y a des pays où ça va vraiment être difficile… », s’inquiète Jérôme Genty. Il espère que malgré ces intempéries, la moisson se passera correctement et qu’il ne pleuvra pas la veille parce que sinon « ce sera 30 à 40 % de grains avec une qualité perdue », conclut l’exploitant céréalier.

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