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Des efforts sur la chasse du sanglier mais l’interdiction du broyage en retour

La Fédération des chasseurs d’Eure-et-Loir a organisé son assemblée générale annuelle le 6 avril à la chambre d’Agriculture à Chartres. Son président, Jean-Pierre Moktar, a fait part de ses satisfactions et de ses frustrations.

Le 6 avril, à Chartres. Lors de son assemblée générale, le président de la Fédération des chasseurs d’Eure-et-Loir, Jean-Pierre Moktar, a réclamé une interdiction des broyages des bords de champs en période de reproduction du petit gibier.
Le 6 avril, à Chartres. Lors de son assemblée générale, le président de la Fédération des chasseurs d’Eure-et-Loir, Jean-Pierre Moktar, a réclamé une interdiction des broyages des bords de champs en période de reproduction du petit gibier.

« Présider cette fédération est source de grandes satisfactions, de quelques frustrations et de beaucoup d’espoir », a déclaré le président de la Fédération des chasseurs d’Eure-et-Loir, Jean-Pierre Moktar, lors de son assemblée générale annuelle, le 6 avril à Chartres.

Au chapitre des satisfactions, il a souligné les actions menées en faveur de la perdrix grise sur les territoires en 2017. « 17 500 oiseaux ont été réintroduits sur 60 000 hectares, nos opérations de repeuplement sont un indéniable succès », a-t-il noté, soulignant la qualité de ces oiseaux et le doublement des peuplements sur les territoires de réintroduction.

Son deuxième motif de satisfaction est la démultiplication des actions éducatives grâce à la création du sentier pédagogique (au château de Chenonville, NDLR).

Pour accroître cette offre, la fédération déploiera de nouveau outils cette année. « Mais nos capacités d’accueil sont limitées. Cette incapacité à répondre à l’ensemble des demandes constitue ma première frustration », a relevé Jean-Pierre Moktar, précisant : « Nos demandes de soutien financier pour l’aménagement d’un préau d’accueil et d’un musée de la faune sauvage sont restées lettre morte ».

Il fonde des espoirs sur la nouvelle gouvernance départementale...

« Mon deuxième sujet de frustration concerne les dégâts, a poursuivi Jean-Pierre Moktar. Si la hausse des prélèvements de sanglier est une source de satisfaction pour les chasseurs du département, il faut accroître les possibilités de prélèvement et revoir nos pratiques de chasse. J’ai demandé aux adhérents de valider une proposition d’harmonisation des procédures de chasse du sanglier entre le 1er juin et l’ouverture générale. Ainsi, durant cette période dérogatoire destinée à limiter les dégâts aux cultures, les sangliers pourront être chassés sans limite de poids ni quota. C’est une avancée majeure faite par les chasseurs pour répondre aux attentes des agriculteurs. »

Espérant que ces mesures satisferont les responsables agricoles qui l’ont alerté sur ce point, Jean-Pierre Moktar a déclaré, haussant un peu le ton : « Si un certain nombre d’agriculteurs sont irrités par les dégâts, l’ensemble des chasseurs ne supporte plus les broyages le long des chemins et des parcelles en pleine période de reproduction de la petite faune de plaine ».

Ajoutant : « Je plaide pour une interdiction totale des broyages sur une période significative, juste retour sur l’avancée notable que nous avons faite sur la chasse du sanglier ».

Ensuite, le président de la fédération a fait part de deux dernières frustrations. La première sur la gestion du cerf, pointant notamment les déplacements de l’animal qui rendent difficile la réalisation de certains plans de chasse. La seconde concerne le lièvre. En effet, en dépit de la baisse des prélèvements, « les résultats escomptés tardent à venir ». Il espère un printemps favorable à la reproduction du petit gibier.

Enfin, Jean-Pierre Moktar fonde beaucoup d’espoir concernant les réformes portées par la fédération nationale avec notamment la mise en place d’un permis national à 200 euros, afin de rendre la chasse plus accessible sur l’ensemble du territoire.

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