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Arboriculture
Des espèces rares de poiriers répertoriées au sud du Loiret

Le 4 octobre, des membres de la Société pomologique du Berry se sont rendus dans l’extrême sud-est du Loiret pour recenser des espèces rares de poiriers.

© A.B. - Horizons

L’antenne du Cher de la Société pomologique du Berry a organisé le 4 octobre dernier une visite de reconnaissance dans les communes de Santranges (Cher), Sury-ès-Bois (Cher) et de Pierrefitte-ès-Bois afin d’observer une dizaine de poiriers et d'en déterminer leur espèce.

Préserver d'anciennes variétés fruitières

Créée il y a près de quarante ans, sous l’impulsion de deux ingénieurs horticoles et d’un professeur universitaire, l’association pomologique du Berry compte aujourd’hui près de 800 adhérents. Son objectif premier est de préserver et de valoriser des variétés fruitières anciennes, notamment de pommes, de poires, de raisins et de châtaignes. Deux vergers conservatoires ont été installés en ce sens, d’abord dans l’Indre, puis plus récemment dans le Cher. Ces vergers de 3 et 0,5 hectares servent également de verger école, d’essai et de production. Un atelier jus de pomme a été créé en 1991 afin que chaque adhérent et propriétaire de pommiers puisse repartir avec les bouteilles de son cru.

Quatre variétés identifiées

« Un de nos adhérents originaire de Santranges a identifié une dizaine de poiriers qui lui paraissaient remarquables au sein même de sa commune, mais aussi à Sury-ès-Bois et à Pierrefitte-ès-Bois, explique Jean-Claude Bourdin, animateur de l’antenne du Cher de la Société pomologique du Berry, et présent lors de la visite de reconnaissance. Grâce à ces informations, nous avons organisé une tournée de ces arbres pour les observer et essayer de déterminer leur variété ». Accompagnée d’un expert, membre de l’association Croqueurs de pommes Brie et Gâtinais, l'association a identifié quatre variétés de poiriers à poiré (« cidre » de poire) rares. « Nous avons repéré des poiriers d’Angoisse, variété très ancienne déjà mentionnée en l’an 1094, précise l’animateur de l’antenne berrichonne. En période de disette, ses fruits pouvaient être consommés mais de préférence cuits ». Un poirier Parmin et un de poires Noires ont également été recensés. Enfin, un poirier Sauger rouge, autrefois très répandu dans le Gâtinais selon Jean-Claude Bourdin, a été répertorié.

Conserver les connaissances

Ce recensement a été grandement facilité par l'accessibilité des arbres, presque tous situés en bordure de route. De plus, la saison est idéale pour distinguer des variétés anciennes. « À l'automne, nous pouvons nous référer aux fruits, élément déterminant pour différencier les espèces, précise Jean-Claude Bourdin. Ce qui est remarquable en Berry, c’est que quelques habitants âgés, souvent agriculteurs, connaissent toujours ces vieilles variétés, alors que dans d’autres régions, elles ont disparu de la mémoire collective ».

Avec près d'une centaine d'espèces déjà recensées, la Société pomologique du Berry veut désormais retranscrire ses connaissances dans des écrits. « Nous allons faire la description de ces anciennes variétés car les seules traces que nous en avons sont, pour la plupart, très datées, détaille l'animateur. Il faut que nous remettions ces descriptions au goût du jour pour qu'elles demeurent accessibles aux amateurs de pommes et de poires d’aujourd’hui et pour nos descendants ».

+ d'infos :

Si vous souhaitez partager votre témoignage au sujet d'un de vos arbres fruitiers, contactez Jean-Claude Bourdin au 02.48.50.26.35 ou à jclaude.bourdin@orange.fr.

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