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🌷 Spécial floriculture
Des jolies fleurs et des belles histoires à la Cueillette de Viltain

À Jouy-en-Josas (Yvelines), la Ferme de Viltain propose à ses clients de venir cueillir eux-mêmes leurs fleurs de saison. Un lieu qui ravit ses visiteurs, appréciant avoir accès à des fleurs produites localement.

Pouvoir se promener au milieu d'une parcelle de tulipes ou de pivoines et cueillir soi-même des fleurs n'est pas donné à tout le monde. La seule solution accessible est la cueillette en libre-service. Celle-ci se démocratise de plus en plus. La Ferme de Viltain, à Jouy-en-Josas (Yvelines), le propose depuis bientôt quarante ans et ravit ses visiteurs. La Cueillette de Viltain a en effet ouvert en 1981 avec d'abord des fraises puis s'est rapidement développée avec les fruits et légumes, ainsi que des fleurs à partir de 1986. « J'aime venir ici, c'est chouette de prendre des fleurs », raconte Françoise Decuir qui vient une fois par semaine pour décorer l'église de la commune.

Des fleurs françaises, « c'est cool »

Sur la cinquantaine d'hectares que compte la cueillette, entre cinq et sept sont dédiés aux fleurs. En ce début d'été, la verticalité des mufliers et le charme des dahlias croisent le romantisme des roses ou les couleurs des œillets. De quoi réaliser de magnifiques bouquets. « J'aime les fleurs comme beaucoup de gens, et je préfère les cueillir moi-même que d'aller chez le fleuriste où on ne sait jamais d'où elles viennent. Là, au moins, elles sont françaises donc c'est cool », raconte Sylvie Drot, habitante de Verrières-le-Buisson (Essonne), à quelques kilomètres de la cueillette. « Il y a un mouvement de la fleur française qui prend forme. Comme pour le mangeons français, le fleurissons français est une bonne chose », pense Guillemette des Courtils, qui gère la Ferme de Viltain avec son mari et son frère.

Plus que de belles fleurs, la Cueillette de Viltain a aussi de magnifiques histoires à raconter. Ce dernier vendredi de juin n'est autre que la veille du mariage d'Eva Monné. La jeune femme est venue, avec sa mère et sa grand-mère, pour préparer les décorations florales des tables de son mariage. « C'est génial d'avoir le temps et la chance de venir ici », estime la future mariée. Ce n'est pas la première fois qu'elle vient. « Quand j'étais plus jeune, on venait en famille, plutôt pour les fruits. C'est un lieu sympathique qu'on aime bien », raconte-t-elle.

Un lieu d'apaisement

Charles des Courtils a lui aussi de beaux souvenirs d'enfance autour de cette cueillette. Âgé de 25 ans, il est le fils aîné de Guillemette des Courtils. C'est son grand-père Jean-Marie Dupré qui a lancé la cueillette à la ferme. « C'est mon grand potager », dit le jeune homme en rigolant. « C'est une fierté pour moi de voir tout ce qui a été monté. La cueillette s'inscrit dans le territoire, c'est un lieu de rencontre avec une clientèle fidèle », détaille-t-il. « En semaine, les clients arrivent stressés avec le travail et les embouteillages. Nous les retrouvons quinze minutes plus tard, ce ne sont plus les mêmes. Il y a un espace de liberté pas loin de la ville », ajoute sa mère.

Fraîcheur et parfum

À la cueillette de Viltain, tout le monde met l'accent sur la qualité. « Dans le commerce, les fleurs ne tiennent pas toujours longtemps et n'ont pas d'odeur. Ici, même les bouquets que nous avons déjà préparés ne sont composés que de fleurs coupées le jour même. Elles vont durer plus longtemps et sont très odorantes », précise Erwan Le Cossec, responsable de la vente de la cueillette. « Une de nos priorités est d'être à l'écoute des clients pour que les personnes avec moins d'expérience puissent profiter au maximum de ce qu'ils récoltent », ajoute-t-il.

Au milieu des mufliers, Louis, salarié de la Cueillette de Viltain, est en train de cueillir des fleurs pour les bouquets préparés. Il en profite pour conseiller une cliente : « Il faut faire un mélange entre des fleurs qui ont déjà fleuri et d'autres qui commencent juste. Comme ça, elles vont continuer de fleurir et votre bouquet durera plus longtemps ».

Un peu plus loin, Catherine, de Gif-sur-Yvette (Essonne), se balade au milieu des dahlias. « C'est mon petit plaisir, je viens une fois par semaine pour prendre des légumes et je prends quasiment à chaque fois des fleurs, pour moi ou pour offrir, témoigne-t-elle. Elles tiennent entre dix et quinze jours ». « Les gens font très attention à leur budget. La fleur, c'est un luxe qui n'est pas indispensable. Le rapport qualité/prix est notre priorité », affirme Guillemette des Courtils, satisfaite de voir sa clientèle au rendez-vous.


Cet article fait partie d'un dossier spécial Floriculture

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