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Des récoltes de fourrages en quantité, mais de qualité médiocre

La météo pluvieuse durant la campagne 2024 a compliqué la récolte de fourrages de qualité. Matthieu Haudebert, éleveur bovin laitier à Villerable, revient sur ses récoltes et ses stocks fourragers.

Cette année 2024 aura été plus qu’atypique en termes de récoltes en Loir-et-Cher avec une météo difficile et des parcelles humides et compliquées à travailler techniquement. « Pour les semis d'automne, cela a été très compliqué, avec des fenêtres météo très restreintes pour des interventions en plein champ », explique Matthieu Haudebert, éleveur bovin laitier à Villerable. Ces contraintes ont impacté la récolte d’ensilage d’herbe dès le printemps dernier. Habitué à effectuer une seule coupe d’herbe, cette année l’éleveur a exceptionnellement effectué deux coupes. « Il y a eu fin mars un moment pour réaliser ma première coupe d’herbe, mais malheureusement cela a aussi abîmé la structure des sols. Au vu de la météo, j'ai préféré garder l'herbe pour faire une deuxième coupe que j'ai ensilée le 9 mai », rembobine Matthieu Haudebert.

Une année atypique

Les choix ont tous été cornéliens durant la campagne. « Ce n’est pas évident à gérer au quotidien des années comme celle-ci. Au niveau des fourrages, on a eu beaucoup de rendement, mais une mauvaise qualité », déplore l’éleveur bovin. Pour faire face, il devra assurément complémenter ses fourrages afin de proposer une alimentation de qualité à son cheptel de 90 animaux en production laitière.

Concernant les foins, Matthieu Haudebert a dû attendre la première quinzaine de juillet et effectuer les récoltes en trois fois, avec parfois des difficultés de fauchage à certains endroits. « Les foins sont de qualité médiocre cette année. Il va falloir les faire analyser. Je pense que je vais faire des mélanges avec mes stocks antérieurs pour équilibrer », précise-t-il.

Quant à sa première année de récolte de luzerne, l’éleveur a effectué sa première coupe les 8 et 9 mai sur des sols encore un peu frais et les a de fait quelque peu abîmés.

Maïs fourrage

Pour le moment, l’éleveur espère que ses récoltes de maïs fourrage prévues aux alentours du 15 septembre seront à la hauteur des espérances. Les 42 hectares de maïs fourrage qu’il a implantés ont eu la chance d’avoir un temps plutôt clément malgré un manque d’ensoleillement au départ : « On a eu un peu de pluie durant l’été, ce qui a permis d’avoir des belles parcelles même si on remarque une forte hétérogénéité d'un type de sol à l'autre. Les récoltes de mon côté vont s'étendre du 15 septembre jusqu'à la fin du mois ».

L’organisation du travail a été très difficile pour Matthieu Haudebert : « On a eu de l’eau très régulièrement et dès que nous avions un peu de beau temps, il fallait tout faire d’un coup. Je remercie mes salariés d’avoir joué le jeu ».

Malgré une année atypique et compliquée, il reste optimiste : « Je ne suis pas forcément inquiet sur mes stocks, car il y a de quoi faire. Il faudra juste les complémenter, ce qui va forcément engendrer des coûts supplémentaires ».

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