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Coopératives
Des Rencontres agronomiques tournées vers les légumineuses

Les adhérents du groupe coopératif Axéréal de la région eurélienne ont été invités à leurs Rencontres agronomiques, le 14 juin à Villemaury (Eure-et-Loir).

Le groupe coopératif Axéréal organise chaque année à cette époque des Rencontres agronomiques dans chacune de ses six régions. Pour ses adhérents de la région eurélienne, celles-ci ont lieu vendredi 14 juin à Chattonville (Villemaury).

Adaptés au territoire

L'objectif affiché par la coopérative est de présenter les solutions pour permettre à ses agriculteurs d'accélérer le déploiement au sein de leurs parcelles de pratiques régénératives et productives. Il s'agit donc de décliner sur la plateforme d'essais les éléments de cette transition, adaptés au territoire.

Le site est organisé autour de pôles thématiques. Comme celui consacré à sa filière destinée à alimenter la future usine d'Intact qui jouxte un pôle où sont présentées des variétés de pois. Car l'une va se nourrir de l'autre (lire encadré)… Et pour aider ses adhérents à se (re)lancer dans la culture du pois, Axéréal à mis sur pied une forme d'assurance gratuite qui couvre les charges et l'investissement en cas de récolte insuffisante.

Un peu plus loin, un pôle est consacré à l'efficience de l'azote avec ses modalités tournant autour de la dose X. Le technicien en charge de l'essai a expliqué que les bactéries fixatrices d'azote ont été testées : « Elles miment les légumineuses. Certaines travaillent sur les racines, d'autres sur les feuilles ou les deux. Le positionnement peut varier aussi. Il y a deux logiques, soit on baisse l'azote et on remplace par la bactérie la sur-fertilisation, soit on garde les deux et on déplafonne. Pour l'instant, les essais ne sont pas probants dans les deux cas. Les conditions de l'année peut-être. Le concept est intéressant mais pas suffisamment abouti », conclut-il.

Au fil de leurs déambulations, les adhérents d'Axéréal ont pu voir aussi comment faire un profil de sol simplement avec les palettes d'un chargeur, opérer leur choix parmi les espèces variétales testées, participer à un atelier désherbage décentralisé, en savoir plus sur les évolutions de l'application Max développée par la coopérative ou encore se renseigner sur les bonnes bases de la conduite des cultures en agriculture régénérative.

Heureusement qu'au milieu de tout ça, les organisateurs avaient prévu un moment de convivialité à midi et que l'événement n'a pas été trop impacté par les intempéries…

Plus de pois

« Nous avons lancé cette filière en 2022, souligne le directeur agriculture et durabilité d'Intact, Augustin Ringo. Les pois produits cette année seront stockés pour alimenter l'usine à son lancement en 2025. L'enjeu est bien d'encourager la culture du pois. Nous ne sommes pas non plus sur des volumes insensés, l'objectif est de transformer 30 000 tonnes… Il faut ré-encourager cette culture qui a un peu été laissée de côté mais qui a un réel intérêt économique à l'échelle de la rotation, parce qu'elle apporte de la diversité, une économie d'azote et c'est une culture régénérative qui fait sens. C'est vrai qu'il n'y a pas eu beaucoup de recherches ces dernières années, la génétique n'a pas progressé comme en céréales… Néanmoins, il y a eu quelques progrès sur la tenue de tige, ce qui facilite la récolte. Il faut donc réamorcer la machine et encourager. C'est toute la logique de notre partenariat avec Axéréal, qui est capable de secouer l'industrie pour réamorcer la pompe de la recherche. Mais aucune inquiétude, nous allons y arriver ».

« Les Rencontres sont toujours un moment fort »

Romain Gallas préside la région eurélienne d'Axéréal.

Lors de ces Rencontres agronomiques du groupe Axéréal, nous avons rencontré le président de sa région eurélienne, Romain Gallas, exploitant à Pierres.

« Les Rencontres sont toujours un moment fort de la vie de la coopérative. Elles permettent de se rencontrer et de montrer ce qui se fait. Comme l'an dernier, nous allons parler d'agriculture régénérative. La transition agricole ne se fait pas en claquant les doigts, c'est du temps long. Faire des cultures de printemps… déjà, il faut pouvoir, et il faut un marché. L'augmentation de la sole de pois va se faire en plusieurs années. Et à côté du pois, il y a la féverole, la lentille. Il faut amorcer la pompe. Si sur cette campagne, en pois d'hiver les rendements ne seront pas là, en pois de printemps il y a de belles parcelles. Nous avons créé un club d'ambassadeurs de cette culture. Certains sont allés au Canada pour voir ce qu'il se passe et il y des choses à ramener ici. Ce qu'il faudrait, ce sont des progrès génétiques, la recherche a été délaissée. C'est pourquoi nous aidons les obtenteurs ».

Concernant cette campagne particulière : « La météo est compliquée.Tous les agriculteurs ont été obligés de modifier leur assolement. La coop a été réactive, tant en termes de semences que de conseil, depuis novembre. Jamais nous n'avions connu de tels transferts de semences. Il va nécessairement y avoir un impact, estime-t-il. Et les conditions sont propices aux maladies, c'est assez sale, mais ce ne sera pas 2016 ».

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