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Des turbulences à prévoir dans les ports russes

Des chargements mensuels records aux rumeurs à l’introduction de taxes à l’export en passant par l’introduction d’exigences phytosanitaires supplémentaires, les rebondissements ne manquent pas sur la première partie de campagne en Russie. Point sur la situation.

© AGPB

Tout commença bien pour les exports blé russe
Malgré une récolte moins importante en volume, les exports sur les trois premiers mois de la campagne ont été complètement records, atteignant presque les 5 millions de tonnes (figure 1).
Ainsi près de 14 millions de tonnes ont été chargées sur les trois premiers mois de la campagne.
Les blés russes se sont imposés en leader sur le marché égyptien, et ils sont venus fortement challenger les blés français en Afrique de l’Ouest et notamment au Sénégal. Puis début octobre, à la suite d’une visite d’une délégation algérienne en Russie, on apprenait que ces derniers étaient intéressés pour tester le blé russe… Le marché français a frémi, de peur de perdre des parts de marché chez son principal client !

Mais ça devrait se corser pour la suite de la campagne !
Mais différentes informations viennent enrayer ce très bon début de campagne. Ça a commencé avec les rumeurs sur la potentielle mise en place de taxes à l’export. Plusieurs rencontres ont eu lieu entre le gouvernement et les exportateurs à ce sujet. À l’heure actuelle, il est stipulé qu’il n’y a pas de raisons de mettre en place de telles taxes. Épisode à suivre en fin de première partie de campagne !
Début octobre, on apprenait que l’agence phytosanitaire russe alertait sur la possibilité de fermer une trentaine d’installations de manutention du grain à Rostov et Krasnodar qui ne répondent plus aux critères de sécurité des céréales. Cela pourrait fortement ralentir les chargements de bateaux puisqu’une grande partie de ces installations seraient situées sur les terminaux portuaires. L’agence a annoncé qu’elle allait faire un certain nombre de contrôles dans les ports de la mer d’Azov et de la mer Noire avant de décider d’une fermeture ou non des installations concernées. Vient se rajouter à ce stress pour les opérateurs, l’introduction d’exigences supplémentaires en matière d’inspection phytosanitaire. Cela a pour conséquence direct le ralentissement des chargements puisqu’il faut jusqu’à 14 jours de plus qu’auparavant pour que les exportateurs obtiennent les documents complets qu’ils soumettent à la douane ! Certains bateaux en chargement ne respectant pas ces nouvelles règles seraient même bloqués dans les ports. 
Ces différentes informations peuvent nous laisser penser à un ralentissement des chargements russes dans les semaines et les mois à venir. Cette baisse devrait concorder avec la diminution traditionnelle des exports russes en raison de l’hiver et des conditions climatiques qui ralentissent les chargements.

Pour atteindre leur potentiel d’export de blé tendre estimé à 35 Mt, il resterait encore
20 Mt à charger. Cela se fera donc très certainement à un rythme bien moins soutenu que ce qui s’est fait jusqu’à maintenant, laissant ainsi plus de place aux blés français !

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