Deux couloirs de contention inaugurés pour l'élevage en Île-de-France
Les éleveurs d'Île-de-France pourront désormais compter sur des couloirs de contention pour la prophylaxie grâce à l'achat réalisé par le Groupement régional de défense sanitaire.
Les éleveurs d'Île-de-France pourront désormais compter sur des couloirs de contention pour la prophylaxie grâce à l'achat réalisé par le Groupement régional de défense sanitaire.


Le Groupement régional de défense sanitaire d’Île-de-France (GRDS Île-de-France) a inauguré deux couloirs de contention mardi 27 mai à Jouy-en-Josas (Yvelines). L'un sera dédié à une utilisation en Seine-et-Marne et l'autre le sera pour le reste de l'Île-de-France. Concrètement, l'outil permettra de retenir les animaux bovins comme ovins dans le couloir. Cela sera utile pour la prophylaxie comme les prises de sang ou la vaccination.
L'agriculture française a connu de nombreuses crises en 2024 et l'élevage ne fait pas exception. Cette dernière a été affectée par une crise sanitaire, notamment avec la Maladie hémorragique épizootique (MHE) et la Fièvre catarrhale ovine (FCO). L'objectif de cet achat est d'améliorer l'aspect sécuritaire lors de la manipulation d'animaux. « Avec ces crises sanitaires que nous allons sûrement avoir à répétition, nous allons avoir un besoin d'outils fonctionnels qui permettent à la fois de sécuriser les animaux, les éleveurs, les salariés du monde agricole et les jeunes en apprentissage, et de travailler sereinement auprès des animaux », explique Philippe Dufour, président du GRDS Île-de-France.
Une démarche de prévention
L'achat de ces deux couloirs de contention a été permis par l'aide financière de deux partenaires que sont la région Île-de-France à hauteur de 20 000 euros, ainsi que la MSA Île-de-France à hauteur de 15 000 euros. « Nous nous positionnons dans une démarche de prévention des risques liés à la vaccination des troupeaux », précise Olivier Hue, encore président de la MSA Île-de-France lors de l'inauguration. « Je sais combien l'élevage tient une part importante dans notre région où le consommer local est une volonté actuelle », affirme-t-il.
Le conseiller régional Sébastien Dromigny était présent pour représenter Valérie Lacroute, vice-présidente chargée de l'agriculture et de l'alimentation. « La Région Île-de-France souhaite accompagner l'agriculture. Avec la majorité de Valérie Pécresse, nous avons un vrai élan vers une agriculture productive », raconte-t-il.
« Si l'Île-de-France n'est pas une terre d'élevage comme d'autres régions, elle compte encore plus d'une centaine d'éleveurs qui méritent notre attention et notre accompagnement », détaille Olivier Hue. « L'Île-de-France mériterait de redevenir une terre d'élevage », estime de son côté l'élu régional Sébastien Dromigny, délégué spécial à la marque Produit en Île-de-France, au bio et aux circuits courts. « Il y a quelques années, entre les troupes de laitières et les troupes de moutons, il y avait des animaux dans les fermes. Je pense qu'il y a une véritable complémentarité entre les cultures céréalières et l'élevage de plaine. Il y a des marchés qui existent, notamment des marchés locaux », ajoute-t-il.
« Je suis ravi de voir cet outil de travail qui va être mutualisé parce qu'un investissement intelligent est aussi un investissement qui est optimisé et qui sert à plusieurs », explique Sébastien Dromigny, également agriculteur et maire à Saint-Just-en-Brie (Seine-et-Marne). « En tant qu'agriculteur, je suis ravi de voir que la MSA contribue à ce type de projet. C'est un exemple de ce que fait la MSA avec nos cotisations », ajoute-t-il.
« Rendre service aux éleveurs »
« Les couloirs de contention étant maintenant opérationnels, il y a un règlement intérieur et un cahier des charges pour leur utilisation. Il faut que ça tourne dans les élevages et que ça rende service aux éleveurs », précise Philippe Dufour, président du GRDS d'Île-de-France.