Aller au contenu principal

Deux Cuma viennent de naître en Yvelines et en Essonne

Longtemps à la traîne, les Yvelines et l’Essonne témoignent d’une montée en puissance du partage de matériel dans les exploitations du sud francilien.

Gironville-sur-Essonne. Philippe Hottin (à gauche) et Jean-Yves Dequeant, deux des cinq agriculteurs engagés dans la cuma Gatiplan.
Gironville-sur-Essonne. Philippe Hottin (à gauche) et Jean-Yves Dequeant, deux des cinq agriculteurs engagés dans la cuma Gatiplan.

Signe que les choses changent, deux Cuma ont été lancées ces derniers mois dans le sud de l’Ile-de-France  : l’une spécialisée dans le maraîchage dans la plaine de Versailles (Feucherolles, Yvelines), l’autre dans la production de plants de pommes de terre à Gironville-sur-Essonne (Essonne).

Regroupant cinq structures (deux Gaec, une EARL et deux SCEA) la Cuma Gatiplan, initiée par l’exploitant d’origine nordiste Jean-Yves Dequeant, table sur la production d’environ 4 à 5 000 tonnes annuelles de plants de pommes de terre certifiés et garantis production française, le tout sur 120 hectares : « Le but est de produire des plans de pommes de terre qui correspondent aux normes pour pouvoir demain les exporter, soit à l’étranger soit les commercialiser localement auprès des exploitants du secteur », explique Mathieu Teixeira, animateur à la Frcuma Ile-de-France, qui est venu apporter son expertise sur le montage du dossier, tout en prodiguant un accompagnement sur les financements.

« Au départ, je voulais mener ce projet indivuellement en proposant du travail à façon aux autres agriculteurs mais l’investissement initial, trop lourd, m’a conduit à mutualiser ce dossier », souligne Jean-Yves Dequean qui a été bien épaulé par la chambre d’Agriculture.

Une première réunion organisée dans son exploitation en septembre 2016 devant une quarantaine de personnes a ainsi permis de trouver des exploitants intéressés par une éventuelle diversification : « Il y avait beaucoup de candidats intéressés mais le fait de devoir arroser au moment voulu, surtout à l’arrachage, a pu limiter les velleités, c’était la plus grosse contrainte car on n’avait pas tous l’arrosage », assure l’un des associés, Philippe Hottin, exploitant à Boutigny-sur-Essonne.

Mais cette pomme de terre demande beaucoup moins d’eau qu’une pomme de terre de consommation.   

Jean-Yves Dequeant, qui gérait une exploitation près d’Arras (Pas-de-Calais), est venu apporter son expérience sur un sujet qu’il maîtrise parfaitement.

La Cuma Gatiplan a déjà trouvé un acheteur, une organisation professionnelle qui recherche des surfaces, fixe et tarifie la production.  

Pour cette diversification agricole, la mise en commun de matériel a été constituée par un projet de création d’un hangar de transformation et de fabrication de près de 3 600 m2 au hameau de Gandevilliers, l’achat de chaînes de stockage (trieurs, conditionneurs, groupe froid, chambres froides), d’arracheuse et de planteuse pour un investissement en commun de 1,5 million d’euros. 

« On a déposé le permis de construire il y a trois semaines, il est conforme et les travaux devraient démarrer cet hiver. Le bâtiment devra être terminé au plus tard en février 2018 pour qu’il soit opérationnel lors de la prochaine campagne », souligne Jean-Yves Dequeant.

En l’attente de ces travaux, Gatiplan s’est replié chez Jean-Yves Dequeant pour démarrer sa production sur 80 hectares. Une production qui sera livrée pour partie à la mi-septembre à l’Afrique du nord.  

Portée par une dizaine de jeunes agriculteurs, essentiellement des producteurs maraîchers, la Cuma Plaine de Versailles, présidée par Thomas Paulmier a des ambitions plus modestes avec une vraie philosphie de partage du matériel.

Ce regroupement qui s’est effectué en début d’année, en lien avec la Maison de la plaine de Versailles, a permis l’acquisition en commun d’une planteuse à poireaux. De là sont nés d’autres projets dont l’achat futur d’un tracteur...

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Publicité