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Didier Delory : « Positiver sur notre métier »

La FNSEA 41 tiendra son assemblée générale le 10 févier à Blois. Didier Delory, président du syndicat, dresse un panorama de l’agriculture départementale.

Horizons  : Quel est votre état d’esprit à la veille de l’assemblée générale de la FNSEA 41   ?

Didier Delory  : Ce sera ma première assemblée générale en tant que président. J’ai beaucoup à apprendre car la transition s’est faite rapidement. La proximité restera l’une de mes priorités. Les syndicats de communautés de communes se sont créés récemment. La FNSEA n’est pas Dieu mais les gens savent qu’un énorme travail syndical est réalisé sur le terrain  !

Quelle est la situation de l’agriculture du Loir-et-Cher  ?

Depuis 2016, elle est compliquée. Ce fut un peu moins le cas en 2017. 2018 et 2019 furent marqués par la sécheresse. Nous observons des différences significatives entre le nord et le sud du département. Dans le second cas, l’élevage n’est pas le seul à avoir souffert, même si on constate des carences d’affourragement. En céréales et en légumes, la situation n’est pas bonne. Sur la moitié nord, nous avons un peu moins de soucis. L’agriculture pouvait supporter une ou deux années difficiles. Mais nous n’avons plus de marge. Les exploitations grandissant, les chiffres d’affaires suivent la même évolution. Conséquence  : une marge positive est intéressante. Mais l’impact d’un résultat négatif est proportionnel à la taille de l’exploitation. Sur le plan économique, nous nous battons pour des prix rémunérateurs. L’autre gros souci concerne les contraintes administratives et environnementales. En outre, les entreprises avec lesquelles nous travaillons, amont et aval, nous en demandent de plus en plus sans que nous n’obtenions une plus-value. Les filières doivent travailler ensemble et la production agricole ne doit pas être oubliée.

Quels sont les sujets sur lesquels la FNSEA 41 s’est mobilisée en 2019 et quels résultats avez-vous obtenus  ?

Le principal sujet a été les Zones de non-traitement (ZNT). Le président de la République avait fait des promesses. Juste avant les fêtes, il a pris une décision qui ne nous satisfait pas. Certes, le 1er janvier, un arrêté est entré en application. Il contient des avancées significatives. On ne parle plus ni des 150 m ni du délai de prévenance. Mais le texte ne va pas assez loin. Nous discutons avec le gouvernement.

Le thème de l’assemblée générale, ce sera Fiers d’être agriculteurs. Pour quelles raisons avez-vous choisi ce sujet  ?

La toile de fond est l’agribashing, mot que je souhaiterais ne plus entendre. Les intrusions dans les exploitations fatiguent les agriculteurs. Or ces derniers travaillent de mieux en mieux. L’enjeu est de contrer ce qui est véhiculé par certains. J’espère que la table ronde, avec un gendarme, un représentant de la FNSEA et un journaliste, apportera des réponses à nos adhérents.

Quels sont vos projets pour 2020   ?

Notre projet consiste à défendre ce que l’on fait de bien et à le valoriser. Les démarches RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) ou HVE (Haute valeur environnementale) doivent générer une plus-value pour les agriculteurs. Par ailleurs, il faut limiter les contraintes afin de redonner espoir aux jeunes. Nous devons positiver sur notre métier. Celui-ci est intéressant et on peut arriver à en vivre. Certes, nous devons prendre un tournant. Mais ne laissons personne sur le bord du chemin  ! Avec la régionalisation, une personne circule sur le terrain car les gens ont besoin de parler. Éviter les drames est une priorité  !

Propos recueillis par Olivier Joly

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