Aller au contenu principal

Portrait
Dimitri Beignon, volontaire pour servir

Sapeur-pompier volontaire à Auneau (Eure-et-Loir) depuis son adolescence, Dimitri Beignon est un homme passionné qui a d'abord à cœur de servir les autres.

© H.C.- Horizons

Accaparés par des feux de forêt titanesques, les sapeurs-pompiers ont été sur la brèche durant tout l’été. En Eure-et-Loir, loin des médias, c'est plus prosaïquement qu'ils ont lutté, comme à chaque récolte, contre les feux de champs…

« Je me suis pris au jeu »

Engagé sapeur-pompier volontaire au Sdis* d'Eure-et-Loir à la brigade d'Auneau, Dimitri ­Beignon était sur ce front-là. Et son engagement ne date pas d'hier : « À 13-14 ans, avec des copains, nous nous sommes mis à discuter des pompiers. À la même époque, il y a eu l'ouverture de la section des jeunes pompiers ici. Je me suis dit pourquoi pas moi ? Et je me suis pris au jeu… ».

Il devient sapeur-pompier à 16 ans. « À l'époque, ce n'était pas comme maintenant. Aujourd'hui, on ne décale** que si on a suivi la formation… Dès le début j'ai été confronté à deux grosses interventions, un bébé en souffrance et un jeune de mon âge décédé dans un accident. Ça m'a marqué mais ça m'a mis dans le bain, se souvient-il. Après, c'est génial ».

À 42 ans, Dimitri Beignon est toujours aussi mordu. Il est devenu adjoint au chef de centre et est en charge de la cellule photo du Sdis 28 : « Je fais des photos sur les grosses interventions. Elles ont une utilité pédagogique pour la formation ou la communication ».

Selon lui, le pompier est un généraliste : « Nous faisons du secours à la personne, les feux, les secours routiers et il y a aussi des interventions diverses comme sur les inondations, il y en a de plus en plus. Mais les nouveaux engagés ne font que du secours à la personne, un feu peut être impressionnant », pointe-t-il.

Pompier le soir et un week-end sur trois, Dimitri Beignon exerce aussi le métier de responsable bâtiment technique hygiène et sécurité au CFA Interpro à Chartres. « Mais si je suis bipé, je suis disponible dans les cinq minutes. C'est un engagement. En tant qu'adjudant-chef, je peux partir avec n'importe quel engin. »

En cas d'intervention ou d'astreinte, les sapeurs-pompiers volontaires perçoivent une indemnité : « Mais on ne s'engage pas pour ça. Il y a plus de contraintes que d'avantages. On s'engage par passion et envie de servir ».

Pour Dimitri Beignon : « Il n'y a jamais assez de volontaires. Nous cherchons toujours des personnes stables, de 30 à 50 ans, ayant une carrière professionnelle et l'envie de s'investir dans autre chose ».

De simples mots

« Ce qui me plaît le plus dans ma fonction, c'est le secours routier. Cela demande de la technicité, permet de sauver des personnes et deux interventions ne se ­ressemblent jamais. Mais parfois, on sauve des gens avec de simples mots… ».

Biographie

  • 20 mai 1980 : naissance à Chartres.
  • Novembre 1996 : devient sapeur-pompier.
  • 2007 et 2009 : naissance de ses enfants.

*Service départemental d'incendie et de secours.

**Décaler : partir en intervention.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publiez votre annonce judiciaire et légale
Le journal Horizons dispose d'une plateforme en ligne dédiée à la saisie des annonces judiciaires et légales, accessible à tous…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Malleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
Publicité