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Dix mille nuances de bleu

Superbes trésors naturels, héritage culturel et scientifique, les cénotes sont des formations géologiques typiques de la péninsule du Yucatán, au Mexique. Immersion.

Selon les estimations, le sol de la péninsule du Yucatán (Mexique) serait criblé d’environ dix mille cénotes : de spectaculaires grottes inondées, du turquoise au bleu roi. Ils sont la partie visible d’un vaste réseau de cavités souterraines, creusées au fil du temps dans la roche calcaire par l’eau de pluie et l’action de bactéries.

Il y a 66 millions d’années, l’impact d’une météorite - la même que celle qui aurait causé l’extinction des dinosaures ! - aurait ensuite fracturé le sous-sol du Yucatán. Les voûtes de certaines grottes se sont alors effondrées et les cénotes sont apparus.

La datation des fossiles indique que des animaux (jaguars, mammouths, paresseux…) y sont passés et que des humains y ont vécu.

Ce sont ces précieuses sources d’eau douce qui ont permis aux Mayas de s’implanter dans le Yucatán. Ils y communiquaient avec Xibalbá, l’inframonde où vivent les âmes des défunts et les dieux de la mort. Le mot « cénote » vient d’ailleurs de la langue maya « d’zonot » : « trou d’eau » ou « puits sacré ».

À ras de terre ou enfouis en sous-sol, dans la jungle ou en pleine ville, petits bassins ou puits insondables, les cénotes offrent des visages variés.

De hautes voûtes, des plages rocheuses, des lianes de plantes épiphytes, des stalactites, des cathédrales sous-marines, une végétation luxuriante, une riche faune aquatique … Et à chaque fois, de magnifiques jeux de lumière entre le ciel, le soleil et l’eau cristalline.

Certains cénotes ont été aménagés : touristes et locaux s’y pressent pour lézarder au bord de l’eau, nager, observer les poissons, explorer les cavernes en plongée sous-marine ou simplement profiter de l’atmosphère irréelle des lieux.

Le gouvernement mexicain se préoccupe de plus en plus de la protection de ces trésors naturels. Ainsi, certains sites sont maintenant protégés par l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH).

Le cénote de Chichén Itzá est même inscrit au patrimoine culturel subaquatique de l’Unesco.

Photo : Oxman cenote, 2017, Andrea Schaffer -  licence CC BY 2.0

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