Aller au contenu principal

[Dossier "agriculture familiale"] Dans la famille Hottin, je demande le fils, le père, l’oncle et la cousine 

À Boutigny-sur-Essonne, les Hottin travaillent en famille. Les deux frères, Philippe et Jean-Michel ont chacun été rejoints par un de leurs enfants, Clotilde et Nicolas.

A Boutigny-sur-Essonne, le 5 juillet. La famille Hottin est agriculteur depuis cinq générations dans cette ferme. De g à d : Nicolas, Philippe, son papa, Jean-Michel, son oncle, et Clotilde, sa cousine.
A Boutigny-sur-Essonne, le 5 juillet. La famille Hottin est agriculteur depuis cinq générations dans cette ferme. De g à d : Nicolas, Philippe, son papa, Jean-Michel, son oncle, et Clotilde, sa cousine.

Chez les Hottin, l’agriculture en famille, on connait bien.

Sur les hauteurs de Boutigny-sur-Essonne, la ferme réunit les deux frères, Philippe et Jean-Michel qui se sont installés en Gaec en 1981. Puis deux de leurs enfants ont rejoint l’aventure : Nicolas - le fils de Philippe - installé en 2006 et Clotilde - la fille de Jean-Michel - en 2009. De loin, le grand-père, à la retraite depuis l’installation de Nicolas, garde un œil sur l’exploitation. 

« Cette ferme nous vient de notre maman », expliquent Philippe et Jean-Michel : « Notre papa, lui, était installé dans le village voisin de Videlles ».

Au moment de leur installation, les frères ont regroupé les deux structures. « Désormais, toute la famille est réunie en un seul Gaec. Nous sommes la cinquième génération de la ferme », se réjouissent Clotilde et Nicolas.

A eux tous, ils cultivent quatre cent trente-huit hectares de céréales et de betteraves.

« Au quotidien, chacun à son rôle », explique Nicolas : « Mon père s’occupe de la mécanique, mon oncle des traitements, ma cousine du travail du sol et de la comptabilité et moi, je gère les semis, les récoltes... et la déclaration Pac ».

Malgré tout, chacun concède que le travail en famille est un exercice d’équilibriste. « Cela a des avantages. On se connait très bien et on est toujours ensemble », avance Philippe : « Mais parfois, cela donne lieu à des tensions car on est tous des chefs ! »

Et Jean-Michel d’ajouter : « Il y a des frictions, des désaccords, quelques conflits de générations mais nous discutons beaucoup et tout se passe bien. L’ensemble des décisions importantes pour l’exploitation est prise de façon collégiale. » A ce propos justement, les plus jeunes bousculent régulièrement leurs aînés. 

« Nous essayons d’apporter de nouvelles idées pour l’exploitation. Parfois, cela crée des débats », confie Nicolas : « Nous avons introduit le chanvre dans notre assolement depuis quatre ans et aujourd’hui, nous avons pour projet d’installer des panneaux photovoltaïques sur certains toits et de faire un forage pour l’irrigation. »

Face aux ambitions de leurs enfants, Philippe et Jean-Michel réagissent en pères de famille : « Ce n’est plus à nous de porter ces projets. C’est très bien qu’ils le fassent. On les accompagne, on les met en garde, on les guide... c’est notre rôle maintenant ».

Clotilde et Nicolas, qui sont chacun parent de deux enfants, soufflent à demi-mot qu’ils aimeraient bien, eux aussi, un jour, transmettre ce patrimoine familial mais refusent un quelconque déterminisme familial.

« Il n’est pas question de mettre la pression sur les enfants », tempère Clotilde : « On va tout faire pour leur laisser une structure en meilleure santé possible mais on ne vit pas que pour leur transmettre. S’ils veulent faire autre chose, ils seront libres ».  

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Un dimanche à la campagne à Orléans le 24 août
Ce dimanche 24 août, le quai du Chatelet à Orléans sera à nouveau l’hôte de l’événement « Un Dimanche à la…
Le Groupe Coisnon gère près de 55 000 tonnes de pommes de terre en tant que négociant et les distribue sur les marchés de gros et la grande distribution au niveau national, mais aussi à l’export dans toute l’Europe.
Le marché de la pomme de terre en baisse en pleine récolte 2025
En pleine récolte, l'Union nationale des producteurs de pommes de terre s'inquiète des prix du marché. Jean-Claude Coisnon,…
Mardi 2 septembre, à Outarville. La journée d’ouverture d’Innov-agri a été marquée par la visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, venue échanger avec les exposants et les acteurs du monde agricole.
Innov-agri inauguré sous la pluie par la ministre de l'Agriculture 📹
À Outarville (Loiret), la 32e édition d’Innov-agri, qui se tient jusqu'à ce jeudi 4 septembre, a été inaugurée mardi 2 …
Les manches du moiss-batt-cross devraient livrer leur lot de spectacle.
Fête de l'agriculture : JA 28 invite ce week-end à Thiron-Gardais
Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir célèbre les 40 ans de sa Fête de l'agriculture, ces samedi 6 et dimanche 7 septembre…
Les préparatifs battent leur plein, comme ici pour la communication dans les commerces et aux bords de routes. L'installation sur site prendra deux jours et mobilisera une quarantaine d'adhérents au moins.
Terre en fête : la ruralité à l’honneur à Dadonville ce dimanche
Plongez au cœur de la ruralité ce dimanche 14 septembre à Dadonville avec Terre en fête ! Animations, animaux, matériel…
Grandpuits-Bailly-Carrois, mercredi 3 septembre. Une table ronde s'est tenue en seconde partie de l'assemblée générale de la CGB Île-de-France. De g. à d. : Cyrille Milard, Fabien Hamot, Alexis Hache et Hervé Durand.
CGB Île-de-France : des planteurs inquiets
La CGB Île-de-France a tenu son assemblée générale mercredi 3 septembre à Grandpuits-Bailly-Carrois (Seine-et-Marne) dans un…
Publicité