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[Dossier "agriculture familiale"] Famille Rossignol : des chevaux aux relevages modernes

Installé en 1968 sur l’exploitation familiale située à Saint-Cyr-sur-Morin, Jean-Marie Rossignol l’a depuis transmise à son fils Christophe. Aujourd’hui, son petit-fils Edouard suit le même sillon : il a intégré un établissement agricole.

Depuis près d’un siècle, la famille Rossignol est établie à Saint-Cyr-sur-Morin (au nord de la Seine-et-Marne).

En 1944, alors âgé de six ans, Jean-Marie Rossignol quitte sa Haute-Marne natale pour cette terre de Brie qu’il ne quittera plus. Ses parents reprennent la ferme de Charnesseuil exploitée par un de ses oncles.

Aujourd’hui, la relève est là : son fils Christophe a repris l’exploitation familiale et son petit-fils, Edouard, le souhaite.

Au sortir de la guerre, c’est une exploitation de polyculture–élevage laitier (avec fabrication de brie de Meaux) et porcin. « La cour de ferme est vivante, la main d’œuvre étant très importante. Chevaux et tracteurs cohabitent », se remémore Jean-Marie Rossignol.

La bascule dans l’ère moderne se produit durant les années 1960 avec une spécialisation en grandes cultures. En 1968, il reprend l’exploitation à sa mère – son père est décédé -, avec sa sœur, et rachète la moitié des terres.

Sa passion, il l’a transmise à son fils Christophe qui « tout gamin parlait d’être agriculteur comme le fils de celui-ci aujourd’hui ». C’est chose faite depuis 1995 avec une nouveauté sur l’exploitation : la création d’un verger de pommes à cidre.

« J’ai travaillé pour avoir un outil à transmettre. Quand mon fils m’a annoncé qu’il voulait faire ce métier, je lui ai amené un capital qu’il fait fructifier avec les hauts et les bas de la conjoncture », conclut Jean-Marie Rossignol, l’oeil toujours rivé sur les travaux des champs.

Christophe Rossignol, le fils

« Devenir agriculteur était une évidence depuis tout petit. Dès la maternelle je ne voulais pas réaliser de colliers mais dessiner des tracteurs », raconte Christophe Rossignol. Aujourd’hui, malgré les difficultés du métier, il est toujours heureux d’exercer cette profession.« La transmission de génération en génération a un effet motivant. Le fait d’avoir un fils qui aime le métier me pousse à me dépasser. Je me dois de rester optimiste vis-à-vis de mon fils mais aussi de mes parents qui s’inquiètent et questionnent. Mon fils m’a aussi incité à m’ouvrir aux réseaux sociaux ».

Edouard Rossignol, le petit-fils

Àgé de 16 ans, Edouard Rossignol se passionne pour l’agriculture et le machinisme. Au lycée agricole de Sainte-Maure (Aube), il intègre en septembre une première scientifique option agronomie et non un cursus agricole spécifique afin d’avoir la vision la plus large possible.« Depuis mon plus jeune âge, je passe mes étés dans la moissonneuse-batteuse », raconte Edouard, qui aide sur l’exploitation familiale avec le plus grand plaisir. « L’hétérogénéité des années fait partie du métier. Je n’ai donc pas peur de l’avenir malgré quelques inquiétudes légitimes ». 

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