Aller au contenu principal

[Dossier « mutations digitales »] Avec le robot de traite, la vache « vit sa vie »

Le Gaec des Grands jardins à Châteaubleau (Seine-et-Marne) est équipé d’un robot de traite depuis 2007. Nicolas Dalmard, l’un des associés, explique ce choix.

Châteaubleau, lundi 7 août. Pendant la traite, un écran de contrôle tactile donne une estimation de la production de la vache en fonction de la traite précédente, le débit de chaque quartier et les taux cellulaires des deux derniers passages.
Châteaubleau, lundi 7 août. Pendant la traite, un écran de contrôle tactile donne une estimation de la production de la vache en fonction de la traite précédente, le débit de chaque quartier et les taux cellulaires des deux derniers passages.

« Le robot de traite décharge l’éleveur de l’astreinte physique et des horaires », note d’emblée Nicolas Dalmard, l’un des trois associés du Gaec des Grands jardins à Châteaubleau (Seine-et-Marne).

Ils ont opté pour un robot de traite de marque Delaval dès 2007, lors de la construction d’une nouvelle stabulation.

Cet outil leur permet également de ne plus avoir recours à des salariés.

« En système classique, les épaules et les bras souffrent avec le poids des griffes sans oublier le geste répétitif », explique Nicolas Dalmard, qui constate que le suivi de l’élevage a évolué : « Il n’y a plus l’obligation de la traite du matin et du soir, même si je viens regarder si tout se passe bien. On voit les animaux d’une autre façon. C’est à moi d’étudier les résultats obtenus via le logiciel et d’agir à la moindre anomalie détectée ».

Deux postes permettent de traire quotidiennement cent-dix vaches laitières pour un quota de près d’un million cent mille litres par an. Au final, 2,5 à 2,6 traites quotidiennes sont enregistrées, « ce qui permet de soulager les mamelles. Avec le robot, la vache vit sa vie. Elle n’est plus contrainte ».

Un temps d’adaptation est toutefois nécessaire pour les primipares.

Seuls les compléments alimentaires sont distribués par le robot au moment de la traite. Le reste de la ration est apporté manuellement. Trente à trente-cinq hectares des 215 hectares de la surface agricole utile sont consacrés à l’alimentation de la troupe (maïs ensilage, pulpes et herbe en culture dérobée).

Le robot de traite présente peu d’inconvénients selon l’éleveur, si ce n’est les alarmes jours et nuits : « On est relié à notre téléphone en permanence ».

De plus, en raison de la faible densité d’éleveurs laitiers, l’éloignement du concessionnaire pose problème en cas de panne : il est basé à Vouziers (Ardennes), soit à plus de deux heures de l’exploitation.

Toutefois, dix ans après la mise en route du robot de traite, Nicolas Dalmard ne regrette pas ce choix et insiste : « pour moi, il est hors de question de revenir à la traite classique ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Un dimanche à la campagne à Orléans le 24 août
Ce dimanche 24 août, le quai du Chatelet à Orléans sera à nouveau l’hôte de l’événement « Un Dimanche à la…
Le Groupe Coisnon gère près de 55 000 tonnes de pommes de terre en tant que négociant et les distribue sur les marchés de gros et la grande distribution au niveau national, mais aussi à l’export dans toute l’Europe.
Le marché de la pomme de terre en baisse en pleine récolte 2025
En pleine récolte, l'Union nationale des producteurs de pommes de terre s'inquiète des prix du marché. Jean-Claude Coisnon,…
Mardi 2 septembre, à Outarville. La journée d’ouverture d’Innov-agri a été marquée par la visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, venue échanger avec les exposants et les acteurs du monde agricole.
Innov-agri inauguré sous la pluie par la ministre de l'Agriculture 📹
À Outarville (Loiret), la 32e édition d’Innov-agri, qui se tient jusqu'à ce jeudi 4 septembre, a été inaugurée mardi 2 …
Les manches du moiss-batt-cross devraient livrer leur lot de spectacle.
Fête de l'agriculture : JA 28 invite ce week-end à Thiron-Gardais
Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir célèbre les 40 ans de sa Fête de l'agriculture, ces samedi 6 et dimanche 7 septembre…
Grandpuits-Bailly-Carrois, mercredi 3 septembre. Une table ronde s'est tenue en seconde partie de l'assemblée générale de la CGB Île-de-France. De g. à d. : Cyrille Milard, Fabien Hamot, Alexis Hache et Hervé Durand.
CGB Île-de-France : des planteurs inquiets
La CGB Île-de-France a tenu son assemblée générale mercredi 3 septembre à Grandpuits-Bailly-Carrois (Seine-et-Marne) dans un…
En chemin vers une filière équitable viande bovine francilienne.
Une filière équitable viande bovine en Île-de-France avec l'ONG Max Havelaar
L'ONG Max Havelaar, l'organisation de producteurs Elvéa Nos bovins d'Île-de-France et la Caisse des écoles du 20e …
Publicité