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[Dossier « mutations digitales »] Digitale, connectée, numérique : l’Ile-de-France teste les nouvelles pratiques

L’agriculture francilienne s’empare des nouvelles technologies pour renforcer sa performance et sa durabilité. Panorama d’une révolution agricole en cours.

Depuis deux ans Christophe Vincent utilise un drone sur ses champs de blé et de colza. (Crédits photo : Sylvain Giraud).
Depuis deux ans Christophe Vincent utilise un drone sur ses champs de blé et de colza. (Crédits photo : Sylvain Giraud).

Entre semis, récolte, désherbage et travail du sol, le métier d’agriculteur est des plus complets. Un quotidien rythmé de tâches chronophages. Pour leur venir en aide, les technologies de pointe leur sont proposées, adaptées aux multiples problématiques agricoles.

Résultat ? Partout sur le territoire de l’Ile-de-France, des producteurs s’emparent du phénomène, discutent, partagent, mutualisent et cartographient.

On voit apparaître des robots de désherbage et d’assistance à la récolte, qui permettent d’accroître la rentabilité tout en respectant l’environnement.

Autre exemple à Boutigny-sur-Essonne : Nicolas Hottin a installé un GPS embarqué sur son tracteur, guidant automatiquement la machine.

Toujours dans une optique de précision accrue, Mathieu Imbault, céréalier en Beauce, à Ormoy-la-Rivière (Essonne), a installé sur sa moissonneuse une multitude de capteurs et caméras, pouvant récolter et traiter des données telles que la qualité, la quantité et l’humidité du grain, la consommation en temps réel de carburant, le rendement par mètre carré...

Ces données numériques sont ensuite enregistrées puis analysées, permettant d’obtenir un détail d’informations sans précédent.

Si le collaboratif est le nouveau mot d’ordre, il s’applique également aux techniques de travail. Les logiciels de gestion partagée ont la cote.

En Yvelines, Nicolas Trebouta, chef d’exploitation de la Ferme de Bissy à Bonnelles, s’est associé avec cinq autres partenaires (éleveurs, vétérinaires et informaticiens) pour structurer sa gestion d’exploitation. Ensemble, ils lancent Icownect, un logiciel directement accessible sur le « cloud », permettant de mieux gérer les troupeaux depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur.

Déclaration de naissance, ordonnance santé, généalogie et alimentation : toutes les informations sont rentrées dans cette base de données, destinée à être partagée entre tous les acteurs. Une avancée formidable pour faciliter le quotidien des agriculteurs !

Cette entrée dans la modernité, c’est aussi l’apport d’un matériel de pointe. Rapide, agile et précis, le drone survole aujourd’hui nombre de plaines céréalières franciliennes. Il y a à peine six ans, rien ne laissait présager que l’agriculteur deviendrait le premier utilisateur de drones.

L’objectif ? Élaborer un plan de fertilisation des cultures précis et connecté.

Direction Morigny-Champigny en Essonne, à la rencontre de Christophe Vincent, véritable adepte des techniques de pointe. Depuis maintenant deux ans, il utilise un drone sur ses champs de blé et de colza.

Les données récoltées sont ensuite transmises à la société partenaire pour être cartographiées. Un zonage est réalisé en fonction de la densité de feuillage, qui indiquera ensuite quels endroits doivent être traités.

« Il y a un réel avantage au niveau environnemental, les zones d’application d’azote sont nettement plus précises, ça fonctionne. A terme, le procédé pourrait s’appliquer à d’autres cultures comme les betteraves et les pommes de terre », s’enthousiasme Christophe Vincent.

Et demain ?« Utiliser les données du drone pour le désherbage, c’est déjà à l’étude, et dans quelques années on ne traitera plus systématiquement tout le champ, mais on traiterapar zones » dit-il. Le champ des possibles est décidément en plein envol !

Chambre IdF / Cervia

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