Du foin de bonne qualité pour les cervidés
À la Ferme de l’étang, à Épuisay, les foins ont commencé plus tôt que les années précédentes, avec une première coupe mi-mai. Michael Fresnay revient sur la fenaison.
À la Ferme de l’étang, à Épuisay, les foins ont commencé plus tôt que les années précédentes, avec une première coupe mi-mai. Michael Fresnay revient sur la fenaison.


À Épuisay, à la Ferme de l’Étang, la saison des foins bat son plein… Et cette année, elle a commencé plus tôt que d’habitude. Spécialisée dans l’élevage de cervidés, l’exploitation a entamé la coupe dès la semaine du 16 mai, profitant d’une météo particulièrement clémente. « La météo était au rendez-vous avec plusieurs jours consécutifs de temps sec. J'ai donc décidé de couper », explique Michael Fresnay, cogérant de l’élevage avec sa femme Cathy.
Habituellement réalisée début juin, cette coupe anticipée s’inscrit aussi dans une gestion en pâturage tournant, pratiquée sur les 10 hectares de prairies. En fauchant plus tôt, les cervidés pourront bientôt retrouver des espaces où l’herbe aura eu le temps de repousser. « C’est doublement bénéfique : on récolte un foin de qualité et on prépare déjà la prochaine phase de pâturage », précise l’éleveur.
Des stocks de qualité pour l'hiver
Après une année 2024 compliquée au niveau de la qualité des foins, cette saison est une véritable bouffée d’air. « L’an dernier, c’était très humide. Mais cette année, on a eu un mois de mai sec, ce qui a permis de bien faire sécher au niveau des pieds », se réjouit Michael Fresnay. Résultat : 150 boules de foin de 350 kg chacune sont encore dans les champs. « Il me reste encore 50 ballots de l’an dernier, que j’utiliserai en priorité. Ce foin fraîchement coupé sera stocké pour l’hiver. »
Le ramassage est prévu à la mi-juin, après environ trois semaines de séchage au champ. Une fois rentré, ce foin constituera la base de l’alimentation hivernale des 85 mères reproductrices, de leurs 75 faons ainsi que des deux mâles du troupeau.
Un pâturage tournant essentiel
L’alimentation des cervidés ne se limite pas au foin. L’enrubannage, composé de trèfle et de ray-grass, est également nécessaire, surtout à partir d’avril, lors des naissances. « J’en fais 70 bottes. On en donne une à deux fois par semaine en complément, car l’enrubannage apporte une bonne valeur nutritive, essentielle pour les petits », explique l’éleveur.
La gestion en pâturage tournant est au cœur du fonctionnement de l’élevage. Répartie en six îlots, cette rotation permet aux animaux d’avoir en permanence de l’herbe fraîche, tout en fertilisant naturellement les sols. « Depuis notre installation, nous avons mis en place ce système. Les animaux apportent de l'engrais aux parcelles, ce qui bénéficie ensuite au foin, c’est un cercle vertueux », souligne Michael Fresnay.
Une organisation millimétrée
En parallèle de la saison de reproduction et des travaux agricoles, la Ferme de l’étang poursuit ses activités touristiques et sa présence sur les marchés locaux. « Le foin, c’est la météo qui nous guide, mais aussi l’organisation. Les marchés vont bientôt reprendre, alors il fallait que tout soit prêt à temps. C’est aussi pour cela que je me suis lancé dès fin mai pour la coupe », conclut-il.