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Territoire
Du local dans l'assiette des collégiens grâce au Département

Le conseil départemental a organisé, le 14 octobre à Vernouillet, une conférence de presse avec des acteurs de la plateforme Agrilocal, autour de sa semaine nationale Au pré de l'assiette.

La presse est invitée par le conseil départemental jeudi 14 octobre au collège ­Nicolas-Robert de Vernouillet, pour faire le point sur le local en restauration collective et l'utilisation de la plateforme Agrilocal. Plateforme qui organise d'ailleurs cette semaine-là l’opération nationale Au pré de l'assiette, destinée à mettre en avant l'accès à une alimentation de qualité et de proximité. Quatorze établissements euréliens y ont participé en proposant, par exemple, un repas 100 % local à leurs convives.

L'action du Département

Depuis quelques années maintenant, le Département, sous la houlette de sa vice-présidente en charge de ce dossier, Christelle Minard, cherche à pousser la consommation de produits locaux dans la restauration collective. « Au début nous nous demandions comment faire en Eure-et-Loir pour répondre à la loi Egalim. La solution a été apportée par ­Agrilocal. La plateforme respecte la commande publique et nous permet de réunir tous les producteurs locaux et tous les acheteurs publics ou privés ». Le conseil départemental s'appuie sur elle depuis 2018.

Ce n'est pas par hasard si la réunion se déroule dans ce collège. En effet, son chef de cuisine, ­Sébastien Leravat, a été pilote, dès 2017, dans cette démarche. « L'important c'est d'avoir des producteurs de qualité et de bonnes relations avec eux, relève-t-il. Ils ont des contraintes de production, de stock, c'est à nous de nous insérer dans leur système. Nous les avertissons de nos besoins, à eux d'être réactifs. Nous travaillons main dans la main. Et le local n'est pas si cher qu'on le pense, la différence se fait dans l'assiette et il y a moins de perte ».

Pour que tout ceci s'articule bien, le conseil départemental a signé une convention d'objectifs avec la chambre d'Agriculture pour accompagner les agriculteurs. « Ça ne fonctionne que s'il y a des personnes derrière, souligne Christelle Minard. Nous avons la chance d'avoir Ludivine Nion, côté Agrilocal, et Marie Éon, côté Chambre ».

Bien manger

L'objectif au final, c'est que les enfants mangent bien « et simplifier les démarches administratives des producteurs, les aider à répondre à la demande publique. Il faut aussi accompagner les cuisiniers, pour qui ce serait bien plus simple de commander des produits surgelés, ajoute ­Christelle Minard. Avec Anne Bracco, vice-présidente en charge de l'éducation, et ­Évelyne ­Delaplace, conseillère départementale du canton de Dreux 1, nous réfléchissons à aller plus loin. Nous y allons petit à petit, nous trouvons des solutions aux petits couacs… ». Et la mayonnaise prend.

Plateforme

31 établissements sont adhérents de la plateforme Agrilocal, qui compte également 112 fournisseurs dont 85 agriculteurs. L'inscription est gratuite, le conseil départemental prend en charge la cotisation à la plateforme.

Plus d'informations sur ­www.­agrilocal28.fr.


 

Aurore Chevalier : « Les gens s'intéressent de plus en plus à ce qu'ils mangent »

Agricultrice à Saint-Mard-de-Réno (Orne), Aurore Chevallier travaille à la Ferme du Chailloué qui fournit le collège Nicolas-Robert de Vernouillet en viande bovine.

« Notre objectif à la ferme est de produire pour la population. Nous produisons de la viande bovine et des céréales, des légumineuses et du chanvre en bio. Le chanvre est un peu notre spécialité, nous le transformons en huile, farine, graines, isolant et même en pâtes. Nous avons ouvert un magasin à la ferme. Les gens s'intéressent de plus en plus à ce qu'ils mangent. Pour nous, le local c'est tout ce que l'on peut livrer nous-mêmes. Ici, au collège, je livre de la viande depuis un an. C'est bien qu'il y ait des chefs qui savent utiliser et valoriser nos produits. Si au départ ça paraît plus cher, si c'est bien travaillé, ça devient intéressant. Néanmoins, l’utilisation d’­Agrilocal n'est pas évidente pour nous. Il faut répondre à l'appel d'offres, attendre que ce soit validé et livrer deux jours après… Pour notre façon de fonctionner, c'est trop court. S'ils veulent que les éleveurs soient plus présents, il faut changer ça. Il y aurait aussi beaucoup de choses à faire au niveau des céréales et des légumineuses. Il faut réapprendre à utiliser ces produits ». On trouve aussi les produits de la Ferme du Chailloué en Eure-et-Loir aux Jardins d'Imbermais et aux Jardins des Célestins (Broué).

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