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Interview de Cendrine Chéron
Élections MSA : « Nous devons garder cette richesse humaine que sont nos délégués »

Du 5 au 16 mai, les adhérents de la MSA sont appelés à élire leurs délégués. Cendrine Chéron, présidente de la caisse MSA Beauce-Cœur de Loire, défend une protection sociale agricole au service de ses ressortissants, ancrée dans les territoires, portée par ceux qui en connaissent les réalités. Elle explique en quoi ces élections sont importantes.

Cendrine Chéron incite les ressortissants à voter afin que la MSA garde une visibilité au niveau national.
Cendrine Chéron incite les ressortissants à voter afin que la MSA garde une visibilité au niveau national.
© C.T.

Les adhérents de la MSA sont appelés à élire leurs délégués. Quelle est leur mission ?

Cendrine Chéron : 300 délégués pour nos trois départements (Loiret, Eure-et-Loir et Cher, NDLR) sont à élire. C’est un moment important pour notre caisse MSA. Je rappelle que nous sommes le seul régime de sécurité sociale qui propose ce maillage d’échelons locaux. Ces hommes et ces femmes, proches de nos ressortissants, constituent nos relais visibles sur le territoire. Ils représentent un lien entre les assurés et la direction de la MSA.

Ces délégués peuvent être interpellés à tout moment pour tout renseignement, toute demande ou difficulté. Ils informent sur les services en ligne de la MSA, disponibles sur notre site Internet, sur les prestations et les droits des assurés. Ils accompagnent nos adhérents et font remonter les problèmes.

Ces relais importants peuvent porter leurs voix auprès des collectivités locales, des députés, des sénateurs. Ces délégués sont force de proposition et source de développement d’actions au plus près de la population, et notamment rurale.

Pouvez-vous citer quelques actions concrètes menées par les échelons locaux ?

Les délégués cantonaux participent à la vie mutualiste en assurant des actions de prévention, des conférences et des ateliers, en lien avec les sujets dominants, comme le mal-être agricole. Avec notre opération Grandir en milieu rural, des initiatives ont pu prendre forme. Les MSA ont été à l’origine d’Aser, une association d’insertion par l’économie afin de permettre aux personnes démunies d’accéder à l’emploi. Elles restent présentes au sein des Marpa (Maisons d'accueil et de résidence pour l'autonomie) et accompagnent ces résidences pour personnes âgées. Elles sont en appui aux créations de maisons de santé pluridisciplinaires. La MSA s’appuie sur des acteurs qui agissent prioritairement sur les territoires ruraux. Les actions concrètes découlent d’un travail de fond qui s’exprime sur du long terme et sont parfois méconnues.

Les assurés reprochent souvent à la MSA de ne pas être facilement joignable…

Depuis 2016, nous avons évolué sur notre communication. Il y a eu arrêt sur image ! Les assurés ont désormais les moyens de trouver l’information. Notre site Internet est régulièrement alimenté, il permet de répondre à beaucoup de questionnements sur les prestations, les cotisations, la retraite, la santé. C’est vrai que l’accueil physique a changé, il se tourne davantage sur le rendez-vous (un service en ligne permet aux personnes de télécharger un document de prise de rendez-vous). La population peut aussi convenir d’un entretien avec un conseiller MSA au sein des maisons France services.

La réponse téléphonique est quant à elle ouverte tous les jours, et en cas de saturation, l’assuré peut demander à être rappelé par un conseiller MSA dans la journée. Ce système est disponible lors de l’appel, mais trop peu connu pour le moment.

Pour beaucoup d’agriculteurs, la MSA est vue par le prisme du montant des cotisations à payer. Que leur répondez-vous ?

Je comprends que les cotisations sociales peuvent être perçues comme une charge. Mais elles sont en fait redistribuées par l’intermédiaire des prestations familiales et sociales, des remboursements maladie, des droits retraite. Il faut savoir que pour 1 euro de cotisation perçu par le régime MSA, c'est 1,30 euro qui est versé en prestations.

Actuellement, beaucoup de chefs d’exploitation et de salariés vivent des difficultés financières. Comment la MSA peut-elle les aider ?

C’est une période très sensible. Des moyens ont été mis à disposition face à ces complexités. Tout d’abord, la MSA propose différents échéanciers, des prélèvements de cotisations étalés. Une enveloppe de prise en charge a été allouée aussi aux exploitants en difficulté.

Ensuite, les agriculteurs peuvent avoir une charge de travail, et mentale, importante. Ils peuvent faire appel à l’aide au répit ou à une écoute grâce à Agri’écoute au 09.69.39.29.19. La MSA a mis en place des formations de « sentinelles » pour repérer les personnes en mal-être. C’est là, d’ailleurs, que les délégués ont leur intérêt. Ils peuvent être ces sentinelles et donc repérer les personnes en mal-être.

La MSA a toute sa légitimité face aux autres régimes de sécurité sociale. Pourquoi est-il capital de voter ?

C’est essentiel d’avoir un maillage MSA du territoire. Notre représentativité locale fait notre force au niveau national. C’est pourquoi il est très important de voter, pour la garder au niveau national.

La MSA s’implique dans la Convention d’objectifs et de gestion, qui met en œuvre les décisions politiques concernant la sécurité sociale. Dans les missions de la sécurité sociale agricole, il y a aussi notre politique d'action sociale au service des territoires.

La Caisse centrale de la MSA a des obligations envers l’assuré, envers un territoire et au niveau national. Nous devons garder cette richesse humaine que sont nos délégués.

Lire aussi Élections MSA : deux semaines décisives pour les cinq prochaines années

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