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Élections régionales : seuls trois candidats à la rencontre du monde agricole 

La rencontre entre profession agricole et candidats aux élections régionales s’est déroulée comme prévue le 19 novembre à Paris. Seuls trois candidats sur les sept invités ont pris part aux débats.

Les attentats du 13 novembre à Paris et le contexte difficile d’état d’urgence n’auront pas permis au monde agricole d’aller au bout des débats avec l’ensemble des candidats aux élections régionales.

La rencontre entre les deux parties s’est déroulée comme prévu le 19 novembre au siège de l’APCA à Paris mais seuls trois candidats sur les sept invités ont finalement fait le déplacement — les autres ayant interrompu leur campagne électorale ou ne souhaitant pas s’exprimer sur des sujets agricoles. 

« Nous avons maintenu cette rencontre car c’est la meilleure réponse collective à ceux qui voudraient nous faire taire. La démocratie ne doit pas reculer face à la barbarie », a soutenu le président de la FRSEA, Damien Greffin, avant d’appeler l’ensemble de la salle à respecter une minute de silence.

Une présentation des quatre défis et dix-huit propositions a ensuite éte faite aux candidats avant de leur laisser la parole pour une vingtaine de minutes chacun. 

Nicolas Dupont-Aignan, Debout La France

« Je propose de quadrupler le budget de la région consacré à l’agriculture pour arriver à cent millions d’euros. Une agence régionale de l’agriculture et de la ruralité sera créée sous le nom d’AgriParif pour offrir plus d’efficacité et de réactivité. À propos du foncier, il faut stopper ce projet fou du Grand Paris qui va conduire à un désastre financier et à une politique de bétonnage absurde. Je souhaite retravailler sur l’apprentissage et l’orientation des jeunes vers les filières agricoles, sur la transmission des exploitations et sur le développement des circuits-courts pour les cantines, notamment. Enfin, sur l’Europe, je prône le retour à notre liberté nationale. »

Valérie Pécresse, Les Républicains

« Mon plan d’économie prévoit quatre cent millions d’euros pour l’agriculture et la ruralité car on vous a trop longtemps considérés comme les jardiniers de l’Ile-de-France. Je créerai une vice-présidence à la Ruralité et à l’Agriculture. Le foncier est une préoccupation majeure et je plaide pour un fonds d’aide à la modernisation alimenté par les plus-values foncières liées à la perte d’espaces agricoles, naturels et forestiers. Je m’engage à ce qu’il n’y ait aucune norme supplémentaire imposée par la région, à vous aider dans la diversification de vos exploitations et à aller chercher à Bruxelles tous les crédits non appelés aujourd’hui et auxquels nous avons pourtant droit. »

Wallerand de Saint-Just, Front national

« Je défends le redéploiement de l’activité rurale et un guichet unique pour les démarches administratives. J’entends aussi aider à la création de start-ups dans le domaine agroalimentaire. S’agissant du foncier, les agriculteurs seront les premiers servis, on vous a trop longtemps traités avec du mépris. Une convention sera mise en place pour le déneigement et l’éradication des plantes nuisibles avec les agriculteurs volontaires. La région fera stopper les invicilités dans les champs, promouvra le métier et les productions. Enfin, un cahier des charges sera créé pour les cantines afin que la viande soit issue d’un abattage traditionnel. Ce n’est pas seulement l’empêchement d’une revendication communautarisme : c’est aussi la prise en compte de la souffrance animale. »

À l’issue des trois interventions, le président de la chambre régionale d’Agriculture, Hervé Billet, a remercié les candidats « d’avoir parlé d’agriculture aux agriculteurs présents », ajoutant :  « N’ignorez pas le monde rural qui est aujourd’hui venu à Paris pour vous entendre. Notre métier n’est pas un problème, il est au contraire source de solutions, pour capter le CO2, préserver le paysage, maintenir le tissu rural, développer l’emploi... Faites confiance aux professionnels et associez-les à vos futurs travaux. Vous nous avez dit ce qu’il fallait faire, maintenant, il faudra faire ce que vous avez dit. »

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