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Élevages, cultures et cidre du Gâtinais…

Voici le menu des rendez-vous à la ferme que vous propose le groupement de développement de Chatillon-Coligny et la Chambre d’agriculture le samedi 30 août de 14h à 18h lors du comice agricole.

Famille Le Fur à Dammarie sur Loing.
Famille Le Fur à Dammarie sur Loing.
© Chambre d'agriculture du Loiret

«Du fruit au cidre»
Commençons ces rendez-vous chez Alexandre Ducardonnet à la ferme des Petites Vallées à Dammarie-sur-Loing. Si le hasard n’était pas intervenu, il est très vraisemblable qu’Alexandre ne soit jamais devenu un arboriculteur producteur de cidre. Originaire de l’Eure, Alexandre évolue dans le milieu musical. Arrivé en 2009 dans la région, il crée une entreprise d’aide à la personne. Cette même année il rencontre Denis Salin, producteur de cidre à Dammarie depuis plusieurs générations. L’un souhaite transmettre son entreprise, l’autre recherche un emploi ; et pourquoi pas les pommes, après tout Alexandre est originaire d’un pays cidricole ! Il débutera par un salariat à mi-temps dans l’entreprise, le temps d’apprendre le métier et de conforter son choix. En 2010, Denis Salin modernise son outil de travail en fabriquant un bâtiment plus moderne et rationnel afin de transmettre l’exploitation dans de bonnes conditions. Il faudra attendre 2012 pour qu’Alexandre franchisse le pas et devienne agriculteur à part entière. Avec les 1,3 ha de vergers plantés en variétés anciennes, Alexandre assure la production de la matière première pour fabriquer son cidre mais il prépare l’avenir en ayant mis en pépinière 500 pommiers greffés d’anciennes variétés de pommes et 100 variétés de poires. Il faudra attendre 2017 pour les planter et encore 4 à 7 ans pour réaliser une récolte. Du fruit au cidre il y a bien des étapes qu’Alexandre se fera un plaisir d’expliquer.

«Production de poulets certifiés Duc»
Vous resterez sur la commune de Dammarie pour vous rendre à l’EARL de l’Aulnoy où la famille Le Fur vous accueillera sur leur exploitation. C’est une exploitation familiale avec Jean-Pierre et Patricia, installés dans la région depuis 1992 et rejoints en 2004 par leur fils Nicolas puis en 2006 par leur second fils Pascal. La visite sera essentiellement orientée sur la production de volailles et plus spécialement celle du poulet certifié "Duc". Un gage de qualité avec des contraintes propres inscrites dans le cahier des charges. Parlons chiffres : 337 000 poulets sont produits chaque année sur l’exploitation, pour cela il faut une hygiène sans faille et un savoir-faire technique précis. Le comportement des animaux est un bon indicateur de leur niveau de stress. «Une surveillance quotidienne est indispensable quand nous recevons les poussins, nous allons les voir toutes les 3 heures.» Tous les paramètres sont enregistrés, analysés et contrôlés toutes les heures : la température et l’hygrométrie du bâtiment, les quantités d’eau et d’aliments consommés... Concernant l’alimentation 100 % végétale, elle évolue suivant l’âge de l’animal mais dans tous les cas elle doit avoir plus de 70 % de céréales. Tout est dans le détail à ce niveau et la moindre imperfection est préjudiciable. Il faut savoir que le poulet est un formidable animal, champion de la transformation de céréales : quand il picore 1 kilo de céréales, il grossit de 476 grammes. Un élevage étonnant que la famille Le Fur vous propose de découvrir lors de ce rendez-vous.

 

« L’agriculture et les nouvelles technologies »
C’est sur la commune de La Chapelle-sur-Aveyron que vous rencontrerez François Billiau. En plein cœur du village, François a débuté sa carrière professionnelle dans le commerce de l’électronique embarquée en agriculture. En 2003, quand il reprend l’exploitation de ses parents, il apparait naturel de mettre en pratique ces nouvelles technologies où l’informatique devient un outil indispensable à la gestion des cultures. Il faut dans un premier temps avoir une connaissance parfaite et pointue de la nature du sol de chacune des parcelles. Les 140 ha de l’exploitation seront « radiographiés » par un appareil permettant d’évaluer la conductivité du sol, puis contrôlés par des prélèvements et analyses du sol. Les résultats identifient les différentes zones du sol de chaque parcelle et indiquent le potentiel agronomique de chaque zone. Toutes ces données sont enregistrées dans un ordinateur. Il suffit de disposer d’un boitier embarqué pour réaliser le lien entre le cœur du dispositif, l’ordinateur de l’exploitation, et les outils utilisés pour les cultures. Cette connaissance des sols permet de réguler automatiquement la densité de semis sur chaque zone de la parcelle mais aussi l’apport d’engrais, l’irrigation nécessaire, le désherbage… L’apport d’azote, élément fertilisant majeur pour la culture, est très variable selon les années, la météo, la culture et nécessite une approche différente et complémentaire. François utilise le service d’un drone qui va survoler la culture et analyser la végétation. C’est à partir des résultats que la dose d’azote pourra être modulée suivant les besoins. Pour être efficace, cette approche de la culture est un tout, nécessitant des outils performants reliés par GPS et capables de moduler les apports. Ce rendez-vous sera l’occasion de rencontrer François Billiau et de découvrir une façon très pointue de gérer au plus fin, l’ensemble des intrants nécessaires pour la culture ; un drone apportera une démonstration concrète de l’intérêt d’un tel appareil pour le raisonnement global des engrais sur une culture.

Très diversifiés, ces rendez-vous vous proposent une lecture nouvelle de l’agriculture de votre canton. Ces visites, gratuites et familiales, sont l’occasion pour tous de passer un agréable après-midi à la découverte de l’agriculture à Chatillon-Coligny.

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