Aller au contenu principal

Emploi agricole : la tendance est à la baisse

Le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, Agreste, a publié le bilan annuel de l’emploi agricole.

L’agriculture française compte moins d’actifs qu’en 2010. C’est le constat que fait le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, Agreste, dans son bilan annuel de l’emploi agricole.

Élaboré à partir du recensement agricole et des données de la MSA, ce rapport tire trois enseignements : « la diminution de l’ensemble des actifs agricoles (en unité de travail annuel, Uta*) se poursuit avec -1 % en moyenne entre 2010 et 2013 et -2,4 % en moyenne annuelle entre 2000 et 2010 ; la diminution tendancielle de la main d’œuvre familiale (chefs d’exploitation et coexploitants, conjoints et autres membres de la famille non salariés) se poursuit également avec une baisse moyenne des effectifs de -2,7 % entre 2012 et 2013 après -2,3 % entre 2011 et 2012 et -2,7 % entre 2010 et 2011 et une baisse moyenne de -3,5 % sur la période 2000-2010 ; l’emploi salarié (en UTA) progresse lui de 1,5 % en moyenne annuelle entre 2010 et 2013, principalement du fait de la hausse de l’emploi salarié non permanent (+3,5 %) ».

Ce bilan permet aussi d’affirmer que, toutes régions confondues, le nombre de chefs d’exploitation et de coexploitants dans les moyennes et grandes exploitations a diminué de -1,2 % en moyenne par an entre 2010 et 2013.

Seules les régions Alsace et Corse connaissent une hausse, respectivement de +0,3 % et +1,1 %. La région Ile-de-France connaît, elle, l’une des plus fortes baisses avec -1,2 %. S’agissant des emplois salariés permanents et non permanents, toutes régions confondues, la tendance est à la hausse de +1,4 % par an en moyenne entre 2010 et 2013. Là aussi avec de fortes disparités : +4,3 % en Franche-Comté quand l’Ile-de-France fait figure d’exception et est, malgré tout, touchée par une diminution de -2 %. 

Agreste tente d’apporter quelques explications à ces différents chiffres dont des bouleversements au sein de la famille de l’exploitant. « Des transferts peuvent s’opérer entre l’emploi non salarié et l’emploi salarié lorsque des exploitants, des conjoints ou autres optent pour un statut de salairé », évoque d’abord le rapport : « L’embauche de salariés permanents peut aussi pallier le recul sensible du nombre de conjoints et des autres membres de la famille. »

Agreste pointe également le vieillissement des actifs et les départs à la retraite, l’augmentation du nombre de Gaec « qui favorisent l’accès des conjoints au statut de coexploitant et dans lesquels l’emploi salarié est plus éleve », ou encore « le dynamisme de l’emploi salarié en groupements d’employeurs dont l’augmentation moyenne entre 2010 et 2013 atteint +7,1 % ».

Le service de la statistique propose enfin une estimation 2014 de l’emploi agricole. « La baisse du nombre d’actifs agricoles se poursuit en 2014 mais à un rythme ralenti par rapport à la période 2000-2010. Au total, le nombre d’actifs agricoles diminuerait en moyenne de 7 000 Uta par an entre 2010 et 2014 contre -21 000 Uta par an entre 2000 et 2010.

*Une unité de travail annuel (Uta) est utilisée en France pour les statistiques agricoles pour mesurer la quantité de travail dans le secteur agricole. Cette unité équivaut au travail d’une personne travaillant à temps plein pendant une année dans une exploitation.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Jeudi 10 avril, à Ymeray. Le site Claas a accueilli l'assemblée générale de la FRCuma, la dernière pour son président Stéphane Dubois (à d.).
Les Cuma de la région Centre-Val de Loire se réunissent chez Claas à Ymeray
La Fédération régionale des Cuma* de Centre-Val de Loire a choisi le site Claas à Ymeray (Eure-et-Loir) pour y tenir son…
Publicité